La Statue de la Liberté à New York

Sources : Statue de la Liberté (Wikipédia)

La Statue de la Liberté : https://www.lastatuedelaliberte.com/

Statue of Liberty seen from the Circle Line ferry, Manhattan, New York

Origine de la statue : un cadeau du peuple français aux États-Unis

La relation entre la France et les Etats-Unis a toujours été intense d’un point de vue historique. La nation européenne a toujours soutenu les colonies anglaises d’Amérique du Nord dans leur quête d’indépendance et les idéaux de liberté, égalité et fraternité de la Révolution Française ont également inspiré les principaux fondateurs des Etats-Unis.

L’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis est peut-être l’élément final qui a inspiré le sculpteur et fervent abolitionniste français Frédéric Auguste Bartholdi à réaliser cette statue colossale, qui deviendrait le symbole de la liberté.

L’iconographie d’une femme symbolisant le chemin vers la liberté n’était pas nouvelle. Le tableau d’Eugène Delacroix, « La liberté guidant le peuple », de 1830, présentait une femme portant le drapeau français et menant une bataille pour la liberté. Loin des icônes belliqueuses, Bartholdi a utilisé une torche pour symboliser la lumière, la liberté et le progrès.

La Statue est le symbole de l’Amérique depuis sa construction. Il s’agissait de la première image vue par les immigrants qui, à partir de la fin du XIXème siècle et jusqu’à la moitié du siècle suivant, arrivaient aux Etats-Unis en bateau, en quête d’une meilleure vie.

La fin de la construction du monument était prévue pour l’année 1876, date où l’on devait commémorer le centenaire de l’indépendance des Etats-Unis. Ce délai n’a cependant pas été respecté: il y avait trop de problèmes économiques, ce qui a retardé les travaux.

Le financement

De nombreux moyens ont été mis en place pour tenter de rassembler des fonds pour les travaux; nous pouvons mentionner le poème que la poétesse américaine Emma Lazarus a vendu aux enchères en 1883 pour financer la construction du piédestal. Nous pouvons aussi citer les critiques très dures et tenaces qui paraissaient dans le journal de Joseph Pulitzer et qui ont réussi à conscientiser les classes moyennes et aisées de la société: ces dernières ont en effet fini par effectuer des dons pour aider à la construction de la Statue.

Ce n’est qu’en 1880 que la totalité du financement sera assurée en France. Parallèlement, aux États-Unis, des spectacles de théâtre, des expositions d’art, des ventes aux enchères ainsi que des combats de boxe professionnels sont organisés pour recueillir de l’argent nécessaire à la construction du socle.

Construction et détails techniques

La réalisation et la maîtrise d’œuvre en furent confiées en 1871 au Français Auguste Bartholdi et il prit Viollet le Duc comme architecte, remplacé après sa mort en 1879 par Gustave Eiffel.

Pour sa construction Viollet le Duc choisi l’atelier Monduit à Paris, qui avait participé au chantier de Notre Dame de Paris et de Pierrefonds.

Viollet le Duc réalise les structures de la main tenant le flambeau et de la tête. Pour la surface de la statue il préconise une « peau » en plaques de cuivre repoussé. Il s’agit d’une armature formée de cornières métalliques prolongées verticalement par des jambages en fer. Elle ne porte pas directement l’enveloppe mais soutient des bandelettes en fer épousant exactement le contour de la peau extérieure, maintenue par des cavaliers en cuivre fixés chacun par des rivets. Un joint en carton bituminé est interposé pour éviter les effets électriques qui risqueraient d’accélérer la corrosion du fer. Ce procédé permet les dilatations différentes de la structure et de l’enveloppe, et laisse une certaine souplesse aux liaisons. Utilisé pour l’ensemble de la construction de la statue, il a prouvé son efficacité. Viollet le Duc dessine aussi le plissé de la robe.

Pour la structure interne, Viollet le Duc propose un solide pylône en fer lesté par du sable afin de donner à la statue une stabilité face aux vents puissants de la baie. Viollet-le-Duc étant tombé malade (il mourra en 1879), Bartholdi engage Gustave Eiffel, qui le convainc d’adopter la technique du mur-rideau avec un pylône métallique massif, stabilisé de neuf niveaux de traverses horizontales et d’entretoises posées en diagonales, qui soutient la statue.

Les 300 feuilles de cuivre d’un mètre sur trois sont fabriquées à la main dans les ateliers de la fonderie Gaget-Gauthier et Cie en 1878 (Ex atelier Monduit). 64 tonnes de feuilles de cuivre sont offertes par un donateur, l’industriel Pierre-Eugène Secrétan, permettant au chantier de démarrer. Les travaux de précision sont ensuite confiés par Eiffel à Maurice Koechlin, l’un de ses proches avec qui il travaillera sur la tour Eiffel. Le pylône métallique servant d’armature et de support aux plaques de cuivre est construit à Levallois-Perret dans les ateliers Eiffel, d’autres éléments dans le 17e arrondissement de Paris.

La maison Gaget-Gauthier et Cie lance parallèlement la fabrication des plaques de cuivre. Elle loue un terrain de 3 000 mètres carrés rue de Chazelles, juste à côté de ses ateliers. Des formes en bois y servent à marteler des feuilles de cuivre de 2,5 millimètres d’épaisseur. Celles-ci sont ensuite fixées sur le squelette de fer, et boulonnées les unes aux autres. De nombreux aléas retarderont la construction et l’assemblage : manque d’ouvriers et artisans (charpentiers, ferronniers, plâtriers) dû au financement incomplet. Seules neuf des 300 feuilles de cuivre sont achevées à la date du centenaire de l’indépendance, le  et le plâtre de la main droite, celle qui porte le flambeau, se brise en . Une fois terminée, elle est envoyée, la même année, à la « Centennial Exposition » (exposition du centenaire) de Philadelphie. Les visiteurs peuvent monter sur une échelle qui mène au balcon situé autour de la torche, moyennant 50 cents. Des photographies, des affiches et des maquettes de la statue sont vendues pendant l’Exposition afin de financer la suite des travaux.

C’est ensuite la réalisation de la tête présentée, en 1878, à l’Exposition universelle de Paris (dans les jardins du Champ de Mars). Les visiteurs peuvent pénétrer à l’intérieur jusqu’au diadème au moyen d’un escalier de 43 mètres moyennant la somme de 5 centimes.

Puis la haute statue émerge peu à peu des toits de la Plaine-Monceau et la rue de Chazelles, sur le terrain acquis pour l’occasion ; elle devient l’une des promenades favorites des Parisiens. Devenue le plus haut monument de Paris, elle se visite moyennant un droit d’entrée.

Des miniatures de la statue portant sur le socle le nom de Gaget sont vendues pour financer le projet. Selon la légende, c’est de là que viendrait le mot « gadget » : Gaget avec la prononciation anglaise.

L’ensemble terminé, la statue est démontée pour être transportée en 350 pièces par bateau.

Remontée en quatre mois, elle est inaugurée à New York en  avec dix ans de retard sur la date prévue.

Répliques en France

Il y a plusieurs, mais la plus grande est celle qui est à Paris, à l’extrémité aval de l’île aux Cygnes, à la hauteur du pont de Grenelle,

Répliques dans le monde

Ailleurs dans le monde, les répliques les plus célèbres sont celles du casino New York-New York à Las Vegas et celle de l’Odaiba à Tokyo. Durant les manifestations de la place Tian’anmen en 1989 à Pékin, les manifestants exhibèrent une statue baptisée Déesse de la Démocratie157, qui s’inspirait très largement de la statue de la Liberté ; son sculpteur, Tsao Tsing-Yuan, déclara avoir volontairement changé son apparence pour ne pas paraître trop pro-américain158.

Il existe d’autres répliques de la statue de la Liberté, dont Pristina, au Kosovo. Elle symbolise la libération du pays par les Américains ; Buenos Aires (fonte du Val d’Osne) au parc Belgrano.

Une statue de la Liberté « revue et corrigée façon Salvador Dalí » est située à l’entrée du village de Cadaqués, en Espagne.

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