Les 72 savants qui ont leur nom sur la tour Eiffel, dont mon ancêtre Jacques Antoine Charles BRESSE

Sources : Gustave Eiffel (Wikipédia)

Site de la Tour Eiffel

Les 72 noms inscrits sur la Tour Eiffel : qui, pourquoi ? (site officiel)

Liste des 72 noms de savants inscrits sur la tour Eiffel (Wikipédia)

Les savants inscrits sur la tour Eiffel (monuments du Monde)

Historique

Le 20 février 1889, lors d’une conférence devant la Société centrale du travail professionnel, Gustave Eiffel déclare :

« Pour exprimer d’une manière frappante que le monument que j’élève sera placé sous l’invocation de la Science, j’ai décidé d’inscrire en lettres d’or sur la grande frise du premier étage et à la place d’honneur, les noms des plus grands savants qui ont honoré la France depuis 1789 jusqu’à nos jours. »

Maintenant que la décision a été prise, Eiffel s’est trouvé confronté à un problème pratique : Chaque côté du premier étage est divisé en petit caisson ne pouvant contenir qu’un certain nombre de lettres.

Seuls quelques noms trop longs comme Jean-Baptiste Boussingault, chimiste, Charles et Henri Sainte-Claire Deville, chimiste, Etienne Geoffroy Sainte-Hilaire, naturaliste, Henri Milne-Edwards, zoologiste, Jean-Louis Armand de Quatrefages de Bréau, zoologiste, n’ont pas pu être mentionnés, pour des questions de place

Chaque lettre est dorée et possède une hauteur de 60 centimètres. Les noms sont très lisibles à l’œil nu. Ils ne sont pas inscrits par ordre alphabétique.

Tous les noms choisis comportent en effet 12 lettres au plus, en raison de la place limitée entre les poutrelles.

Les noms ont été recouverts de peinture au début du XX ème siècle avant d’être restaurés entre 1986 et 1987 par la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE).

Caractéristiques de la liste

  • On n’y trouve aucune femme. Pourtant, selon Alphonse Rebière, suivi par de nombreux autres auteurs, Sophie Germain, une des premières mathématiciennes françaises, y aurait eu sa place. Rebière fait en effet remarquer que pour concevoir la tour, les ingénieurs ont utilisé les travaux de cette théoricienne de l’élasticité, mais que le nom de cette « fille de génie » a été « oublié » parmi ceux qui y ont été inscrits.
  • On y trouve un grand nombre de polytechniciens (34 anciens élèves et 10 professeurs non anciens élèves), soit presque la moitié de la liste ; loin derrière, on trouve des anciens élèves des Écoles Centrales des Arts et Manufactures et des Mines.
  • La plupart étaient membres de l’Académie des sciences.
  • Les sciences du vivant ne sont représentées que par cinq noms : Barral, Bichat, Broca, Chaptal, et Cuvier.
  • Hormis Fizeau et Chevreul, tous étaient morts lors de l’inauguration de la tour. Chevreul était un grand enthousiaste de la tour, se déplaçant tous les jours sur le chantier pour en constater l’avancement ; il est mort une semaine après son inauguration, à l’âge de 102 ans.
  • Tous sont fortement liés à la France, probablement tous français au moins à un moment de leur vie.

Seul Lagrange est né à l’étranger, à Turin dans le royaume de Piémont-Sardaigne (séparé en 1861 entre la France et l’Italie). Il est néanmoins naturalisé français en 1802.

Sturm est certes né à Genève, dans l’actuelle Suisse, mais quand il est né en 1803, Genève était sous domination française depuis 1798, devenant le chef-lieu du département français du Léman sous le Consulat puis le Premier Empire. Charles Sturm avait donc la nationalité française à sa naissance. De 1813 à 1815 il a été brièvement citoyen de la République de Genève, à la suite de la Restauration genevoise et jusqu’à l’adhésion de la République de Genève à la Confédération. Il est donc devenu suisse en 1815. Finalement, il a été naturalisé français en 1833.

  • Beaucoup ont laissé leur nom à au moins une loi scientifique, un produit ou à un procédé.
  • Presque tous sont mentionnés dans un discours de Gabriel Lamé en 1851.
  • Il ne semble pas y avoir d’ordre particulier ni de classement ou de hiérarchie sur les différentes faces, pas même alphabétique.
  • On peut rapprocher cette liste de la représentation des grandes inventions françaises à la galerie des Machines, où l’on retrouve beaucoup de ces noms.
  • Cet hommage est parfois comparé au Panthéon, où sont enterrées les personnalités que le pouvoir souhaite honorer.
  • De fait, trois des savants de la tour Eiffel sont enterrés au Panthéon : Joseph-Louis Lagrange (1813), Lazare Carnot (1889) et Gaspard Monge (1989).

Un panthéon scientifique

  • Des hommes de sciences, tels Ampère ou Gay-Lussac,
  • Des ingénieurs-constructeurs, tels Flachat ou Polonceau,
  • Des spécialistes des chemins de fer tel Perdonnet ou Clapeyron,
  • Des industriels tels Schneider pour l’acier ou Vicat pour le ciment,
  • Des entrepreneurs ou industriels tels Seguin (spécialiste des ponts suspendus), Triger (spécialiste des fondations en rivière) ou encore Cail ou Gouin (constructeurs longtemps concurrents d’Eiffel),
  • Des aménageurs tel Belgrand (responsable du réseau sanitaire de Paris).

Toutes les disciplines sont représentées :

  • Les mathématiques (Cauchy, Fourier), discipline la plus représentée avec 17 noms
  • La physique (Lavoisier, Fresnel, Laplace)
  • La mécanique (Navier, Bresse)
  • L’astronomie (Le Verrier)
  • L’agronomie (Chaptal)
  • L’électricité (Coulomb)
  • Les sciences naturelles (Cuvier)
  • La chimie (Lavoisier)
  • La minéralogie (Haüy)
  • La médecine (Bichat)
  • La photographie (Daguerre)
  • L’aérostation (Giffard).

Liste des savants

En opérant une promenade circulaire, à quelque distance de la Tour, le visiteur lit ces noms dans l’ordre suivant sur les quatre façades (Respectivement, face au Trocadéro, au Nord, face au Point-du-jour, à Ouest, face à l’Ecole militaire, au Sud et face à Paris, à l’Est).

Face au Pont d’Iéna et Trocadéro, coté Nord Ouest

Dans l’ordre :  nom abrégé, nom complet (cliquez sur le lien pour la biographie), dates naissance et décès, métier, inventions importantes

SEGUIN : Marc Seguin, 1786-1875, mécanicien, Constructeur de ponts suspendus, inventeur de la chaudière tubulaire

LALANDE : Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, 1732-1807, astronome, Nombreux travaux d’astronomie et d’hydrologie

TRESCA : Henri Tresca, 1814-1885, Ingénieur et mécanicien, Auteur du critère de Tresca (un critère de plasticité en résistance des matériaux)

PONCELET : Jean-Victor Poncelet, 1788-1867, Géomètre, Créateur de la géométrie projective

BRESSE : Jacques Antoine Charles Bresse, 1822-1883, Mécanicien, Création d’une méthode mathématique pour mesurer la flexion et la résistance des grandes pièces métalliques courbes. JAC Bresse est alors reconnu pour ses travaux sur la flexion des poutres et arc, domaine dans lequel il est l’un des contributeurs majeurs avec Barré de Saint-Venant. Tous deux développent leurs travaux à partir du travail d’Henri Navier. Bresse systématise le travail autour des arches et dresse un tableau de tous les cas particuliers. Il est l’auteur des équations dites « Équations de Bresse ou de Navier-Bresse ». ,Tous ses travaux ont été utilisés pour la construction des ponts, des viaducs et pour la construction de la Tour Eiffel.

LAGRANGE : Joseph-Louis Lagrange, 1736-1813, Mathématicien, Théorie de la libration de la lune (1764) ; création de la mécanique analytique (1787) ; mécanique lagrangienne ; élaboration du système métrique

BELANGER : Jean-Baptiste Charles Joseph Bélanger, 1790-1874, Mathématicien, Hydraulique et hydrodynamique, théorie de la résistance et de la flexion plane des solides

CUVIER : Baron Georges Cuvier, 1769-1832, Naturaliste, Fondateur de l’anatomie comparée et de la paléontologie

LAPLACE : Pierre-Simon de Laplace, 1749-1827, Astronome et mathématicien, Étude de la mécanique céleste (contribue à l’émergence de l’astronomie mathématique) ; théorie des probabilités

DULONG : Pierre Louis Dulong, 1785-1838, Physicien et chimiste, Lois sur le refroidissement et sur les tensions de la vapeur9 ; propriétés des gaz

CHASLES : Michel Chasles, 1793-1880, Mathématicien, Travaux originaux sur l’ellipsoïde (1825), sur le calcul intégral (1827), sur le déplacement des corps solides en mécanique (1845)8 ; théorème de Chasles

LAVOISIER : Antoine Laurent de Lavoisier, 1743-1794, Chimiste, Fondateur de la chimie moderne (« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », citation apocryphe)

AMPERE : André-Marie Ampère, 1775-1836, Mathématicien et physicien, Théorie de l’électromagnétisme (1820-1824, avec Arago),

CHEVREUL : Michel Eugène Chevreul, 1786-1889, Chimiste, Découverte de la saponification des corps gras d’origine animale et de la bougie stéarique (1823)

FLACHAT : Eugène Flachat, 1802-1873, Ingénieur, Constructeur des premières lignes ferroviaires (Paris-Rouen) et des premières gares (1845-1850) ; charpentes de grande portée (1832)

NAVIER : Claude Louis Marie Henri Navier, 1785-1835, Mathématicien, Équations de la mécanique des fluides (1820) ; lois sur la résistance des matériaux (1830) ; constructions des premiers ponts métalliques suspendus (Paris, 1827)

LEGENDRE : Adrien-Marie Legendre, 1752-1833, Mathématicien, Fondateur de la géométrie moderne (1785), dont la méthode des moindres carrés

CHAPTAL : Jean-Antoine Chaptal, 1756-1832, Agronome et chimiste, Introduction de la fabrication industrielle d’acide sulfurique (1781) ; de l’alun artificiel (1785) ; du sucrage des vins ou chaptalisation (1796) ; de la teinture du coton par le rouge d’Andrinople (1799)

Coté Pont de Bir Hakeim (Sud Ouest)

Dans l’ordre :  nom abrégé, nom complet (cliquez sur le lien pour la biographie), dates naissance et décès, métier, inventions importantes

JAMIN : Jules Célestin Jamin, 1818-1886, Physicien, Études sur la constitution des aimants (1857) ; perfectionne l’éclairage et la bougie électrique (1879) ; travaux sur l’optique

GAY-LUSSAC : Joseph Louis Gay-Lussac, 1778-1850, Chimiste, Découverte du cyanogène et de l’acide prussique ; loi de dilatation des gaz ; chimie industrielle ; ascension aérostatique jusqu’à 7 016 m d’altitude (1804)

FIZEAU : Hippolyte Fizeau, 1819-1896, Physicien, Vitesse de la lumière dans l’atmosphère (1849-1856) ; transformation des plaques photographiques en planches à graver (1850)

SCHNEIDER : Eugène Ier Schneider, 1805-1875, Industriel, Fondateur de Schneider, entreprise minière et sidérurgique au Creusot

LE CHATELIER : Louis Le Chatelier, 1815-1873, Chimiste et ingénieur, Contribue à la création des premières lignes ferroviaires (1840-1852) ; utilisation de contre-vapeur pour réguler la vitesse des trains ; stabilité des machines en mouvement7 ; extraction de l’alumine

BERTHIER : Pierre Berthier, 1782-1861, Minéralogiste, Étude des « minéraux utiles », création des analyses docimastiques déterminant la proportion de métaux utilisables dans les minerais (1816)

BARRAL : Jean-Augustin Barral, 1819-1884, Agronome, chimiste et physicien, Nicotine dans le tabac (1841), azote et acide phosphorique dans les eaux pluviales (1852), propriétés azotées de la croûte de pain (1863), ascensions aérostatiques célèbres (1850)

DE DION : Comte Henri de Dion, 1828-1878, Ingénieur, Spécialisé dans la résistance des matériaux, il dirigea le conservatoire des Arts et Métiers et occupa la chaire de Stabilité des constructions à l’école centrale d’architecture. Il eut pour élève Gustave Eiffel. Il est responsable des constructions métalliques à l’Exposition universelle de Paris de 1878,

GOUIN : Ernest Goüin, 1815-1885, Ingénieur et industriel, Premiers grands ateliers de construction de locomotives ; introduit en France les ponts métalliques (1840) ; machines de filature

JOUSSELIN : Louis Didier Jousselin, 1776-1858, Ingénieur, Initie la construction des premiers grands canaux (1808)

BROCA : Paul Pierre Broca, 1824-1880, Médecin et anthropologue, Fondateur de l’anthropologie expérimentale (1861) ; découverte du « centre de la parole » dans le cerveau

BECQUEREL : Antoine Becquerel, 1788-1878, Physicien, Idée des piles à courant constant, ou batteries (1830) ; galvanomètre différentiel (1840)

CORIOLIS : Gaspard-Gustave Coriolis, 1792-1843, Ingénieur et savant, Découverte des lois d’accélération centrifuge composée ; force de Coriolis ; réformateur de l’enseignement de la mécanique rationnelle

CAIL : Jean-François Cail, 1804-1871, Industriel, Créateur de grands ateliers de construction de matériel en cuivre pour les distilleries et sucreries ; locomotives

TRIGER : Jacques Triger, 1801-1867, Ingénieur, Cartes géologiques, technique minière, procédé Triger.

GIFFARD : Henri Giffard, 1825-1882, Inventeur, Ballon dirigeable ; injecteur automatique des locomotives et machines à vapeur

PERRIER : François Perrier, 1835-1888, Géographe et mathématicien, Travaux de triangulation et géodésie

STURM : Jacques Charles François Sturm, 1803-1855, Mathématicien, Vitesse du son dans l’eau ; théorème de Sturm

Coté Champs de Mars, Ecole militaire (Sud Est)

Dans l’ordre :  nom abrégé, nom complet (cliquez sur le lien pour la biographie), dates naissance et décès, métier, inventions importantes

CAUCHY : Augustin Louis Cauchy, 1789-1857, Mathématicien, Avancement du calcul intégral (1832), application du calcul infinitésimal à la géométrie, fonctions holomorphes et séries convergentes, un des fondateurs de l’astronomie mathématique

BELGRAND : Eugène Belgrand, 1810-1878, Ingénieur, Égouts et distribution d’eau potable de Paris (1854)

REGNAULT : Henri Victor Regnault, 1810-1878, Chimiste et physicien, Propriétés thermiques des gaz, inventeur de la formation du polychlorure de vinyle PVC, en 1835

FRESNEL : Augustin Jean Fresnel, 1788-1827, Physicien, Réfraction de la lumière ; lentilles des phares (1820) ; Fresnel a expliqué la nature de la polarisation de la lumière, la biréfringence et la polarisation circulaire.

DE PRONY : Baron Gaspard de Prony, 1755-1839, Ingénieur , Confection de tables de logarithmes ; création de l’École Polytechnique aux coté de Monge.

VICAT : Louis Vicat, 1786-1861, Ingénieur, En étudiant ce mécanisme de prise des chaux naturelles il découvre leurs principes d’hydraulicité. Cela permet la fabrication de la chaux hydraulique artificielle et du ciment naturel à partir de 1817. Il découvre le clinker, élément constitutif du ciment lent, et permet la fabrication artificielle du ciment Portland (« l’or gris ») à partir de 1840.

EBELMEN : Jacques-Joseph Ebelmen, 1814-1852, Chimiste, production artificielle de cristaux ou minéraux cristallisés. Il découvre en 1847 une méthode de synthèse d’une grande simplicité pour obtenir « des combinaisons cristallisées par la voie sèche », méthode qu’il applique de 1847 à 1848 à la reproduction des espèces minérales pour obtenir artificiellement plusieurs pierres précieuses aux cristaux de taille millimétrique : le spinelle, l’émeraude, le péridot, le corindon.

COULOMB : Charles-Augustin Coulomb, 1736-1806, Physicien, Découverte de lois présidant aux attractions et répulsions magnétiques (1780) ; inventeur de la balance de torsion (1784) ; flexions et poussées en architecture. Connu pour les expériences historiques qu’il a réalisées à l’aide d’une balance de torsion appelée « balance de Coulomb » pour déterminer la force qui s’exerce entre deux charges électriques (loi portant son nom).

POINSOT : Louis Poinsot, 1777-1859, Mathématicien, Mécanique rationnelle ; notion de moment. Théorie générale de l’équilibre et du mouvement des systèmes) critiquant le principe des travaux virtuels

FOUCAULT : Jean Bernard Léon Foucault, 1819-1868, Physicien, Vitesse de la lumière ; gyroscope ; pendule de Foucault, En 1851, il vérifie et rend manifeste la rotation quotidienne de la terre en utilisant la rotation libre du plan d’oscillation d’un pendule long de 67 mètres, possédant une boule pesant 28 kilos et mesurant 18 centimètres de diamètre, suspendu au Panthéon de Paris

DELAUNAY : Charles-Eugène Delaunay, 1816-1872, Astronome, Théorie des marées et du mouvement de la Lune (1849) ; géométrie différentielle ; Son travail porte notamment sur la mécanique lunaire en tant que cas particulier du problème des trois corps.

MORIN : Arthur Morin, 1795-1880, Mathématicien et physicien, Invente la manivelle dynamométrique (mesure de la force des moteurs animés) ; et un appareil à indications continues pour étudier la loi de la chute des corps pesants (1843-1848) ; rendement et efficacité des machines.

HAUY : René Just Haüy, 1743-1822, Minéralogiste, Fondateur de la minéralogie expérimentale ; fondateur de la cristallographie, structure des cristaux (1796)

COMBES : Charles Combes, 1801-1872, Ingénieur et métallurgiste, Application de la thermodynamique aux machines. Recherches théoriques et expérimentales sur les roues à réaction ou à tuyaux, 1843

THENARD : Louis Jacques Thénard, 1777-1857, Chimiste, Eau oxygénée ; le « bleu de Thénard » (le bleu de cobalt), qui sert à colorer la porcelaine. blanc de céruse ; En 1811, il isole le silicium. Il découvre l’eau oxygénée en 1818, ainsi que le bore, et établit une classification des métaux. En 1813, il publie son célèbre Traité de chimie.

ARAGO : Dominique François Jean Arago, 1786-1853, Astronome et physicien, Découverte de l’électromagnétisme (1820-1824, avec Ampère). Indice de réfraction des gaz ; constance de la vitesse de la lumière. D’abord adepte de la théorie corpusculaire de la lumière, est convaincu par la théorie ondulatoire de son collègue Fresnel, qu’il aide pour faire ses expériences à l’Observatoire ou présenter ses résultats à l’Académie des sciences.

POISSON : Siméon Denis Poisson, 1781-1840, mathématicien, géomètre et physicien, Électricité et magnétisme ; attraction des planètes.

MONGE : Gaspard Monge, 1746-1818, Mathématicien, Renouvelle la géométrie, dont géométrie descriptive, interprétation du phénomène physique du mirage (1798).

Coté Musée du Quai Branly, (Nord Est)

Dans l’ordre :  nom abrégé, nom complet (cliquez sur le lien pour la biographie), dates naissance et décès, métier, inventions importantes

PETIET : Jules Alexandre Petiet, 1813-1871, Ingénieur, Contribue à la création des premières lignes ferroviaires. Elève de la première promotion, et plus tard directeur, de l’école centrale Paris après avoir été directeur de la compagnie des chemins de fer du Nord.

DAGUERRE : Louis Jacques Mandé Daguerre, 1787-1851, Photographe et physicien, après le décès de Nicéphore Niépce, l’inventeur de la photographie, appelée alors « procédé héliographique », Daguerre décide de poursuivre les recherches sur les propriétés photochimiques de l’iode. De 1835 à 1837, il va progresser sur les méthodes de développement et de fixation des images, en découvrant que la vapeur de mercure agit comme révélateur de l’image. Avec le principe du développement de l’image latente, Daguerre apporte une contribution majeure en trouvant le procédé qui a pour conséquence pratique de raccourcir le temps de pose, jusqu’alors très long (plusieurs heures), à quelques dizaines de minutes seulement. En 1837, il parvient à fixer ces images avec de l’eau chaude saturée de sel marin. Le daguerréotype est né, sans que le nom de Niépce y soit associé.

WURTZ : Charles Adolphe Wurtz, 1817-1884, Chimiste, Disposition des atomes dans les composés organiques.

LE VERRIER : Urbain Jean Joseph Le Verrier, 1811-1877, Astronome, Découverte « mathématique » de Neptune (1846). Mémoire sur les variations séculaires des orbites des planètes (notamment d’Uranus)

PERDONNET : Jean Albert Vincent Auguste Perdonnet, Ingénieur, Contribue à la création des premières lignes ferroviaires (1832) ; crée le cours des chemins à l’École centrale des arts et manufactures de Paris (1844)

DELAMBRE : Jean-Baptiste Joseph Delambre, 1749-1822, Astronome, Première détermination de la longueur d’arc du méridien terrestre (1794, avec Borda et Méchain). La définition originelle du mètre est en effet la dix millionième partie de la longueur d’un méridien entre l’équateur et le pôle. Histoire de l’astronomie (1820)

MALUS : Étienne Louis Malus, 1775-1812, Ingénieur, physicien et mathématicien, Découverte de la polarisation de la lumière

BREGUET : Louis Breguet, 1804-1883, Physicien, Construction des premiers appareils de télégraphie électrique (1842), bobine d’induction

POLONCEAU : Camille Polonceau, 1813-1859, Ingénieur, inventeur de la « ferme Polonceau », une technique de charpente. L’intérêt de ce type de ferme est sa grande légèreté, l’économie de matière et la hauteur libre dessous plus importante au centre que sur les bords.

DUMAS : Jean Baptiste André Dumas, 1800-1884, Chimiste, homme politique et académicien, a mis en évidence, en 1824, en collaboration avec le médecin suisse Jean-Louis Prevost, le rôle fécondant des spermatozoïdes. Il formula les principes fondamentaux de la chimie générale, mesura de nombreuses densités de vapeur, détermina de façon précise la composition de l’air, de l’eau et du dioxyde de carbone (anciennement gaz carbonique). Lois des substitutions chimiques (1832), en démontrant la possibilité de substituer l’hydrogène par du chlore dans les composés organiques.

CLAPEYRON : Émile Clapeyron, 1799-1864, Ingénieur et physicien, dans son Mémoire sur la puissance motrice de la chaleur (1834) attire l’attention sur le travail de Sadi Carnot, mort deux ans auparavant, le développe et le présente sous une forme plus accessible (c’est le diagramme de Clapeyron) ; il fait valoir la nouveauté et l’importance de ce travail, même si Carnot avait travaillé dans les termes de la théorie du calorique, déjà en train de passer de mode. Finalement, il développe l’idée de processus réversible, suggérée par Carnot, et donne en 1843 un énoncé que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de deuxième loi de la thermodynamique.

BORDA : Jean-Charles de Borda, 1733-1799, Mathématicien, physicien, politologue et marin, Première détermination de la longueur d’arc du méridien terrestre (1794, avec Delambre et Méchain) ; thermomètre métallique (1796)6 ; mesure de longueur des pendules

FOURIER : Jean Baptiste Joseph Fourier, 1768-1830, Mathématicien et physicien, détermine par le calcul, la diffusion de la chaleur en utilisant la décomposition d’une fonction quelconque en une série trigonométrique convergente. De telles fonctions sont appelées séries de Fourier. La méthode de calcul permettant de passer, de façon réversible, d’une fonction à la série trigonométrique correspondante est la transformation de Fourier. Cette méthode très féconde est devenue incontournable en mécanique quantique ou en théorie du signal, avec des applications majeures pour le traitement et la compression du son et de l’image numérique. La compression d’image JPEG, ou les normes de téléphonie 3G et 4G en découlent directement.

BICHAT : Marie François Xavier Bichat, 1771-1802, Anatomiste et physiologiste, Rénovateur de l’anatomie pathologique, il étudie, à travers l’autopsie et l’expérimentation physiologique, le rôle des tissus comme unités anatomiques fondamentales pour l’explication des propriétés physiologiques et des modifications pathologiques de l’organisme.

SAUVAGE : Frédéric Sauvage, 1786-1857, Mécanicien, il démontre lors d’une expérience publique que la propulsion par hélice est trois fois plus rapide que celle par roues à aubes.

PELOUZE : Théophile-Jules Pelouze, 1807-1867, Chimiste, Première préparation du coton-poudre (1835) ; modèle de fabrication industrielle de la soude artificielle (1840) ; cours et traités de chimie générale

CARNOT : Lazare Nicolas Marguerite Carnot, 1753-1823, Mathématicien, Créateur du théorème d’analyse et de mécanique sur la perte de force des machines, ou loi de conservation du travail (1783) ; un des fondateurs de la géométrie moderne (Géométrie de position)

LAME : Gabriel Lamé, 1795-1870, Mathématicien, Développement de la théorie des équations aux dérivées partielles par l’emploi des coordonnées curvilignes (coefficients de Lamé) ; théorie mathématique de l’élasticité ; stabilité des voûtes (1822), engrenages (1824), ponts métalliques ; contribue à la création des premières lignes ferroviaires

Conclusions

Il est normal qu’Eiffel ait fait mettre que des noms de savants Français, car c’est une sorte de Panthéon des savants, ingénieurs, entrepreneurs.

Il est dommage qu’Eiffel n’ait pas mentionné des femmes sur la tour, surtout qu’une mathématicienne françaises, comme Sophie Germain y aurait eu sa place. En effet, Rebière a fait remarquer que pour concevoir la tour, les ingénieurs ont utilisé les travaux de cette théoricienne de l’élasticité.

Il y a eu d’autres mathématiciennes et physiciennes françaises, comme Émilie du Châtelet, (1706-1749)

Eiffel a peut-être choisi la solution de facilité, en utilisant :

  • Ceux qui sont mentionnés dans un discours de Gabriel Lamé en 1851
  • Ceux des grandes inventions françaises à la galerie des Machines, en 1889

Seuls quelques noms trop longs comme Jean-Baptiste Boussingault, chimiste, Charles et Henri Sainte-Claire Deville, chimiste, Etienne Geoffroy Sainte-Hilaire, naturaliste, Henri Milne-Edwards, zoologiste, Jean-Louis Armand de Quatrefages de Bréau, zoologiste, n’ont pas pu être mentionnés, pour des questions de place

Il est bien que toutes les disciplines scientifiques soient représentées ainsi que des ingénieurs-constructeurs, des spécialistes des chemins de fer, des entrepreneurs ou industriels.

Ceci veut dire qu’à l’époque, les Français étaient présents et en avance pour les disciplines scientifiques :

  • Les mathématiques (Cauchy, Fourier), discipline la plus représentée avec 17 noms
  • La physique (Lavoisier, Fresnel, Laplace)
  • La mécanique (Navier, Bresse)
  • L’astronomie (Le Verrier)
  • L’agronomie (Chaptal)
  • L’électricité (Coulomb)
  • Les sciences naturelles (Cuvier)
  • La chimie (Lavoisier)
  • La minéralogie (Haüy)
  • La médecine (Bichat)
  • La photographie (Daguerre)
  • L’aérostation (Giffard).

A l’époque, les prix qui récompensent le meilleur mondial de l’année, n’étaient pas créés, comme

Il y a urgence pour sauver le train de l’Aubrac et le viaduc de Garabit qui pourrait être au patrimoine mondial de l’UNESCO

Sources :

Article de Reporterre :  Train de l’Aubrac : mobilisation de la dernière chance pour sauver une « ligne de vie »

Wikipédia : Aubrac (train), 

Article de AMIGA : Ligne du train de l’Aubrac 

Wikipédia : Viaduc de Garabit

Wikipédia : Gustave Eiffel

Wikipédia : Jacques Antoine Charles BRESSE

Association des Amis du Viaduc de Garabit

Revue Aiguillages

Si rien n’est fait, les trains risquent de disparaître entre Clermont-Ferrand et Béziers. En effet, la ligne dite « de l’Aubrac » serait fermée à tous les trains de voyageurs et marchandises faute de travaux conséquents.

La gare de Saint-Chély-d’Apcher est silencieuse. Sous une pluie fine, l’Intercités en provenance de Béziers entre en station. La douzaine de voyageurs descend : terminus. Leur trajet ne peut se poursuivre que par autocar, direction Neussargues, dans le Cantal voisin, où ils pourront reprendre un train vers Aurillac ou Clermont-Ferrand. Depuis le 4 décembre 2020, en raison de l’état de délabrement avancé de la voie, la section de 56 km entre Saint-Chély et Neussargues est fermée jusqu’en novembre 2021.

Ouverte en 1888, électrifiée en 1932, la ligne de Béziers à Neussargues, dite ligne des Causses ou de l’Aubrac, serpente sur 277 km et dessert notamment Saint-Flour, Saint-Chély, Aumont-Aubrac, Séverac, Roquefort… Elle longe le plateau de l’Aubrac et la Margeride, traverse les causses de Sauveterre et du Larzac : des territoires ruraux, enclavés, très peu densément peuplés, au climat hivernal rude et au relief tourmenté. Elle figure au schéma européen de fret et présente un potentiel touristique fort. Actuellement et en temps normal, un unique train Intercités parcourt la ligne de bout en bout, sous le statut de Train d’équilibre du territoire (TET), financé à 50 % par la région Occitanie. C’est le seul train de voyageurs empruntant la section birégionale entre Saint-Chély et Neussargues (80 % étant située en Auvergne – Rhône-Alpes, AuRa).

Cette section voyait aussi circuler un train de fret qui, en temps normal, approvisionnait l’usine ArcelorMittal de Saint-Chély, spécialisée dans les aciers pour moteurs électriques. Il livrait chaque jour entre 35 et 50 bobines d’acier de 20 tonnes, les coils, issues des hauts-fourneaux de Fos-sur-Mer. Avec 300 emplois, ArcelorMittal est le premier employeur privé de Lozère. Aujourd’hui, l’usine est desservie par camions depuis Arvant, en Haute-Loire, à 75 km . « Si la ligne de l’Aubrac ferme, l’usine ferme », dit Nicolas Hinderschiett, représentant CGT. Il désigne les camions qui entrent et sortent de l’usine du matin au soir. « Et si l’usine ferme, le nord de la Lozère est condamné à un désastre social. »

« On arrive au bout du bout. Si la ligne de l’Aubrac tient, c’est grâce au fret, abonde Patricia Rochès, maire sans étiquette de Coren, village au nord de Saint-Flour et présidente de l’Association des Amis du viaduc de Garabit, l’Amiga. Alors que 15 millions d’euros (dont 10 d’argent public) ont été investis dans l’usine pour augmenter sa production, l’acheminement en coils par camion représente un surcoût et des difficultés logistiques. Intenable à long terme, d’autant qu’avec l’essor de la voiture électrique et hybride, « la demande est très forte sur le marché européen », souligne Nicolas Hinderschiett.

D’autre part, cette « ligne de vie » assure un transport scolaire essentiel en zone rurale, où l’enseignement agricole est bien implanté, que l’A75, gratuite, ne peut assurer avec la même fiabilité, surtout l’hiver. « Le train est vital pour l’existence de l’enseignement agricole public en Lozère », avertit Olivier Martin, directeur de l’établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole. L’enseignement agricole présent à Saint-Chély, Marvejols, La Canourgue et Saint-Flour, le long de la ligne, accueille des étudiants venus d’une large moitié Sud de la France et au-delà. « L’accès direct au train joue dans le recrutement des étudiants. Si la desserte était plus fluide, on pourrait recruter plus. Si la ligne venait à fermer, cela mettrait en péril les établissements. »

En mars, dans une lettre adressée au ministre des Transports, les présidents des six départements concernés relevaient que « tout a été mis en œuvre pour une extinction programmée de la ligne », ajoutant que « ce travail de sape commencé il y a 40 ans commence à porter ses fruits, la ligne est de moins en moins empruntée et le niveau de service totalement dégradé ». De longs tronçons hors d’âge, parfois vieux de 80 ans, sont encore équipés en rails « double champignon » sur des traverses en bois.

Autre point à surveiller, le viaduc de Garabit, géant de fer âgé de presque 140 ans, candidat au patrimoine mondial de l’humanité. « Garabit fait partie des investissements importants [à effectuer] », explique Patricia Rochès. Coût de la remise en peinture pour éviter la rouille : 15 millions d’euros.

Le viaduc de Garabit situé au dessus de la Vallée de La Truyère

Origine du projet

À l’origine du projet, l’idée d’un pont métallique à grand arc enjambant la vallée revient à un jeune ingénieur, Léon Boyer (1851-1886). Il impose l’idée d’un tracé direct de la voie ferrée sur les plateaux et un franchissement de la Truyère à grande hauteur (120 m au-dessus du niveau d’étiage), plutôt que la solution traditionnelle qui aurait consisté à descendre la ligne par les vallées affluentes pour franchir la Truyère par un ouvrage plus modeste, solution plus coûteuse en exploitation par la suite.

Pour ce franchissement, il était exclu de recourir au pont suspendu, à cause des risques d’oscillations provoquées par le vent, et il était impossible d’envisager techniquement à l’époque des piles de plus de 65 m de haut. Léon Boyer s’est inspiré de l’exemple du viaduc Maria Pia sur le Douro (Portugal).

Chronologie de la construction

  • Novembre- : Léon Boyer effectue des levés sur le terrain pour définir le tracé de la ligne.
  •  : le premier projet établi par Léon Boyer est remis à l’administration.
  •  : le ministère des Travaux publics approuve le projet. C’est Jacques Antoine Charles BRESSE, inspecteur général des Ponts et Chaussées. A ce titre, il a présidé le jury qui a autorisé Gustave Eiffel à construire le viaduc de Garabit. Il a considéré que Gustave Eiffel devait prendre tous les risques financiers.

Le chantier de sa construction ouvert en  se termine en  et sa mise en service est effectuée en 1888 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne concessionnaire de la ligne. Cet ambitieux ouvrage métallique, long de 565 m, qui culmine à 122 m au-dessus de la rivière, est alors le « plus haut viaduc du monde » ; jusqu’en 1886, son arche était également celle ayant la plus grande portée au monde.

Le viaduc est construit pour supporter une voie ferrée et relier Paris à Béziers par chemin de fer, en passant par le Massif central. C’est donc depuis plus d’un siècle que l’Aubrac Express — nom du train ayant circulé sur la voie — surplombe à chaque passage la vallée de la Truyère. Le viaduc dispose d’une caténaire et supporte une voie unique. La vitesse des trains circulant sur le viaduc est limitée à 40 km/h pour réduire les contraintes de l’ouvrage.

  •  : ouverture de la portion de ligne Marvejols – Saint-Chély-d’Apcher.
  •  : premiers essais du viaduc en charge avec un convoi arrêté au centre de l’ouvrage.
  •  : ouverture de la section de ligne Saint-Chély-d’Apcher – Saint-Flour.
  •  : ouverture complète de la ligne.
  • 1932 : électrification intégrale de la ligne de Béziers à Neussargues par la Compagnie du Midi, en 1 500 volts continu.
  •  : inscription aux Monuments historiques.
  •  : pour les 100 ans du viaduc une plaque commémorative portant la mention « A LEON BOYER, DE FLORAC, LES CANTALIENS RECONNAISSANTS » a été posée en mémoire de Léon Boyer.
  • 1992 : le viaduc est entièrement repeint en rouge Gauguin de 1992 à 1998
  •  : la découverte d’une fissure sur l’une des piles de l’ouvrage lors d’une visite entraîne sa fermeture pour raisons de sécurité
  •  : réouverture, la vitesse des trains est alors limitée à 10 km/h sur tout le viaduc.
  •  : fermeture de la portion de ligne entre Neussargues et Saint-Chély-d’Apcher jusqu’au mois de décembre suivant pour permettre la réalisation de gros travaux sur le viaduc.
  •  : classé Monument historique.

Le viaduc de Garabit, bientôt patrimoine mondial de l’Unesco ?

La revue Aiguillages a publié une vidéo avec l’histoire de la ligne de l’Aubrac et du viaduc avec un interview de Patricia Vergne Rochès, présidente de l’association des Amis du viaduc de Garabit

Patricia Vergne Rochès a publié un ouvrage : Le viaduc de Garabit disponible sur la boutique de la Vie du Rail*

Comment agir pour le train de la ligne de l’Aubrac ?

L’association des Amis du viaduc a lancé un site spécifique « Urgence Aubrac » avec

La pétition a déjà reçu 5500 signatures, il en faut 7500 pour qu’elle ait plus de chance de recevoir de l’attention de la part du décisionnaire !

Du nouveau pour Jacques Antoine Charles (JAC) BRESSE qui a son nom sur la Tour Eiffel

Cet article fait suite à l’article qui a déjà été publié sur le site de la Famille BRESSE pour JAC BRESSE et aussi sur l’article paru dans Wikipédia sur JAC BRESSE.

En Juin 2020, j’ai été contacté par un professeur d’hydraulique émérite de l’École polytechnique fédérale de Zurich, Professeur Willi Hager qui a proposé une publication dans le journal américain Journal of Hydraulic Engineering. Cette publication est en anglais. Elle est en cours de relecture.

Ce Professeur connait le nom de BRESSE depuis ses études. JAC BRESSE a fait, il est vrai, un des livres d’hydraulique des plus importants, qui est même aujourd’hui encore actuel. En effet, son livre de Mécanique Appliquée sur la partie « Hydraulique », est encore disponible sur Internet.

A l’époque, JAC BRESSE est surtout reconnu pour ses travaux sur la flexion des poutres et arcs, domaine dans lequel il est l’un des contributeurs majeurs avec Barré de Saint-Venant. Tous deux développent leurs travaux à partir du travail d’Henri Navier. Il systématise le travail autour des arches et dresse un tableau de tous les cas particuliers.

Les déformations sont obtenues par sommation (intégration) des déformations élémentaires des petits tronçons de poutre. Elles permettent de calculer les déplacements des poutres sous l’effet du chargement. Elles servent pour le calcul des ponts routiers ou de chemin de fer. Ces équations sont dites « Equations de BRESSE » ou « Equations de NAVIER-BRESSE ».

Il se fait remarquer en 1848 en publiant dans les Annales des Ponts et Chaussées un article intitulé : Études théoriques sur la résistance des arcs employés dans les ponts en fonte ou en bois

Il était décédé lorsque Gustave Eiffel a construit sa Tour, mais celui-ci a voulu lui rendre hommage en mettant son nom au niveau du premier étage, avec d’autres savants (mathématiciens, physiciens, chimistes…) beaucoup plus connus comme Ampère, Lavoisier, Laplace, Chaptal, Gay-Lussac, Becquerel, Coriolis, Coulomb, Foucault….

Plus tard, il a fait des recherches hydrauliques, en particulier sur la surface libre des cours d’eau. Ceux-là ont été couramment utilisés dans les constructions de barrages, en particulier pour calculer d’avance comment ils modifieront le cours d’eau en amont du barrage.

Dans son cours de Mécanique appliquée de 1860, il y a deux parties :

La partie 1 traite de la résistance des matériaux et de la stabilité des structures

La partie 2 traite de l’hydraulique

Ce cours a au départ été réalisé pour les étudiants de l’École impériale des Ponts et Chaussées de Paris.

Le Professeur Willi Hager a fait une analyse détaillée de la partie 2 sur l’hydraulique.

Le livre est subdivisé en sept chapitres :

  • Chapitre I : Hydrostatique et hydrodynamique
  • Chapitre II : Écoulement permanent par orifice
  • Chapitre III : Écoulement permanent dans les tuyaux
  • Chapitre IV : Flux régulier dans les canaux découverts
  • Chapitre V : Flux de gaz
  • Chapitre VI : Pression réciproque des fluides et des solides pendant leur mouvement
  • Chapitre VII : Machines et pompes hydrauliques

Ses Conclusions

Le livre Hydraulique de JAC BRESSE (1860) a considérablement enrichi les ouvrages similaires alors disponibles.

Ses caractéristiques exceptionnelles sont :

  • Présentation simple d’un sujet
  • Utilisation d’un langage simple attirant ainsi les étudiants et les praticiens
  • Présentation de croquis pour détailler les explications textuelles
  • Exemples pour appliquer les connaissances
  • De courts croquis historiques pour résumer les informations
  • Connaissances analytiques simples requises pour le lecteur

Comme inconvénients du livre, on peut dire :

  • Les flux instables sont complètement absents
  • Les références ne sont pas systématiquement incluses
  • Les croquis extraits de photographies expliquant les caractéristiques du flux sont absents
  • Les résumés de certaines sections ne sont pas systématiquement disponibles.

Correspondance entre deux scientifiques à propos des travaux de JAC BRESSE sur l’hydraulique

Le Professeur Willi Hager a passé en 2015 un congé sabbatique à Paris, où il a pu accéder la Bibliothèque de l’Institut de France. Là, on conserve un total de 600 lettres avec presque 2000 pages, d’où il y a entre autres des lettres sur JAC BRESSE. Il a étudié une importante correspondance entre Adhémar Barré de Saint-Venant (dSV, 1797-1886) et Joseph Boussinesq (JB, 1842-1929), deux grands scientifiques de la fin du XIXe siècle, sur les travaux de JAC BRESSE.

En outre, des questions de tous les jours sont traitées comme les affaires familiales, les mariages, la matière pédagogique, mais il y a aussi une grande partie sur des sujets d’éthique, de philosophie des sciences, de religion et de politique, y compris l’époque de la guerre franco-prussienne en 1870 / 71 avec l’implication de deux fils de dSV.

Election de JAC BRESSE à l’Académie des Sciences

Le Professeur Willi Hager fait une analyse détaillée de l’élection de JAC BRESSE à l’Académie des Sciences à partir des correspondances archivées.

Adhémar Barré de Saint-Venant (dSV) préside la Section de Mécanique de l’Académie des Sciences à partir de 1868. Dans les années 1870, dSV a voulu faire élire Joseph Boussinesq (JB) à l’Académie. dSV était le tuteur de Joseph Boussinesq (JB) depuis près de 20 ans, JB était né en 1842 et était très jeune à l’époque (moins de 30 ans). dSV pensait aussi à Henri Tresca, professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris et ensuite à JAC BRESSE.

Henri Tresca, a été élu en 1872 et JAC BRESSE le 31 mai 1880, en remplacement du général Morin (Arthur Jules Morin 1795-1880, ingénieur civil français »)

Joseph Boussinesq a été élu en 1886, à l’âge de 44 ans, en remplacement de Adhémar Barré de Saint-Venant décédé.

Le fait que JAC BRESSE a été élu à l’Académie n’était guère dû à ses recherches exceptionnelles, mais plutôt à sa collégialité et à son entrée dans les associations d’ingénieurs françaises.

Les ouvrages sur la résistance des matériaux et la stabilité des structures d’une part, et sur l’hydraulique d’autre part, sont bien entendu d’une importance particulière.

En effet, JAC BRESSE reçoit en 1874 le Prix Poncelet, prix scientifique attribué par l’Académie des sciences.

Il est aussi fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880

Biographie de JAC BRESSE

Nous avions déjà évoqué la biographie de JAC BRESSE dans notre premier article

En 1856, il se marie avec Pauline RAY, qui a 20 ans. Ils n’auront qu’un seul enfant, Charles François Marcel BRESSE (1857-1934), qui est lui-même devenu Inspecteur Général des Ponts et Chaussées.

Le 8 Mai 1883, il s’alite, atteint d’une érysipèle (infection cutanée inflammatoire). Il meurt le 22 Mai 1883, âgé de 60 ans.

Lors de ses obsèques, des discours ont été prononcés par François Tarbé de Saint-Hardouin, directeur de l’Ecole des Ponts et Chaussées, Charles Lefébure de Fourcy, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, Édouard Phillips, inspecteur général des mines, membre de l’Académie des Sciences, Ernest Mercadier, directeur des études à l’école polytechnique. On peut télécharger les discours qui font partie de « Mémoires et documents relatifs à l’art des constructions et au service de l’ingénieur, 1883, 1re semestre, p. 650-659 » https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4085390/f643.item.r=.zoom

Discours d’Édouard Phillips

« BRESSE est né à Vienne (Isère) le 9 octobre 1822. Reçu à l’Ecole Polytechnique en 1841, il rejoint en 1843 le Corps des Ponts et Chaussées, dont il conquit successivement tous les grades jusqu’à celui d’Inspecteur Général de deuxième classe, conféré à lui le 16 juillet 1881.

Voici les fonctions qu’il a assumées au cours de sa carrière qui témoignent de sa courageuse et constante persévérance. En 1848, peu de temps après avoir quitté l’école des Ponts et Chaussées, il fut nommé maître adjoint de mécanique appliquée à l’école. Puis, à partir de 1853, il fut intérimaire Maître de conférences ; et en 1855, il fut nommé professeur titulaire du même cours. M. BRESSE n’avait alors que trente-trois ans et a pu élever son niveau d’enseignement à une grande hauteur. Il a occupé ce fauteuil jusqu’à la fin, c’est-à-dire pendant vingt-huit ans.

«En 1851, à l’âge de vingt-neuf ans, il est nommé maître assistant du cours de mécanique et machines à l’Ecole polytechnique. Puis, en 1863, il devient examinateur d’étudiants sur cette branche de la science, et enfin, en 1879, professeur du même cours. On voit ainsi que, pendant de nombreuses années, notre cher et feu Frère a supporté un très lourd fardeau par ses fonctions simultanées dans les deux écoles importantes auxquelles il était attaché. Pourtant, il n’a jamais cédé sous un tel travail et a toujours rempli sa tâche de la manière la plus méritoire.

«Il a même trouvé le temps de publier son cours à l’École des Ponts et Chaussées et a ainsi produit un livre en plusieurs volumes, qui est un modèle de clarté et de science, dans lequel il a résolu un certain nombre de problèmes nouveaux et importants. Ainsi, ce traité n’est pas seulement classique en France, mais aussi encore répandu à l’étranger, et est souvent consulté avec succès par les ingénieurs et les scientifiques. «Enfin, M. BRESSE a reçu l’honneur suprême auquel un homme de son mérite peut aspirer. Le 31 mai 1880, il est élu membre de l’Académie des sciences de la section mécanique, en remplacement du général Morin (Jules Morin 1795-1889, ingénieur civil français»). Il ne semble pas que, devant cette tombe encore ouverte, on puisse entrer dans le détail de ses titres scientifiques qui lui ont valu ce couronnement de sa carrière. Nous ne pouvons qu’énoncer l’essence et mettre en évidence les caractéristiques les plus importantes. »

« En terminant, j’ajouterais qu’en lui les qualités morales de l’homme étaient à la hauteur de la valeur du savant. Tous ceux qui l’approchaient connaissaient sa simplicité, sa droiture, sa parfaite honorabilité et sa conscience scrupuleuse dans l’accomplissement de ses devoirs. A ceux qui ont l’honneur, Messieurs, de vous parler et qui ont été unis à M. BRESSE par les liens d’une vieille amitié, remontant à l’époque où nous étions ensemble à l’Ecole Polytechnique.

«Sa veuve si cruellement éprouvée, son fils qui marche dignement sur ses traces dans cette belle carrière des Ponts et des Chaussées, a eu, dans leur profonde douleur, la suprême consolation de le voir mourir dans l’esprit chrétien que nous l’avons connu. Que les sympathies de l’Académie leur apportent aussi du soulagement et de la démission. Au revoir, cher frère et ami. Au revoir ! »

Discours d’Ernest Mercadier

« Professeur, il était avant tout soigneux, clair et précis. Respectueux de lui-même et de son auditoire, il ne lui apportait jamais que des choses étudiées, muries, approfondies. Il ne laissait rien à l’imprévu, et après avoir adopté un ensemble, il en perfectionnait sans cesse les détails. Il était un homme consciencieux, un homme du devoir. Il en avait le sentiment profond, et l’accomplissait simplement. C’est ainsi qu’il a passé plus de trente ans parmi ses collègues, aimé de la plupart, estimé de tous. »

Les descendants de Jacques Antoine Charles BRESSE

Pour l’article sur Jacques Antoine Charles BRESSE, cliquez sur le lien : https://famille.bres.se/jacques-antoine-charles-bresse/

Jacques Antoine Charles BRESSE, à 34 ans, se marie en 1856 avec Pauline RAY, qui a 20 ans. Ils n’auront qu’un seul enfant, Charles François Marcel, né le 2 Avril 1857 qui est lui-même devenu Inspecteur Général des Ponts et Chaussées

Charles François Marcel BRESSE (1857-1934)

A 19 ans, après des études aussi brillantes  dans le  domaine  littéraire  que dans le domaine scientifique, Marcel Bresse entrait  second à l’École Polytechnique. Il en sortait en 1878 dans le corps des Ponts et  Chaussées.

Peu de temps après sa sortie de l’École  et  à  la  suite  d’un séjour à Romorantin, où il eut à construire deux écluses et à consolider de nombreuses tranchées argileuses de chemin de fer,

Marcel Bresse fut attaché, à  la résidence  de  Châlons,  au service de la  navigation  de la  Marne et  du  canal de l’Aisne  à  la  Marne en même temps qu’au contrôle du chemin de fer de l’Est.

C’est à Châlons, en 1887, qu’il épousa Mlle Bellom, fille et nièce d’inspecteurs généraux des Ponts et Chaussées, si bien  que  le corps des Ponts, dans lequel lui  et  les  siens  remplissaient  les plus hautes charges, devint pour lui une véritable famille.Marcel BRESSE et Gabrielle BELLOM au moment de leur mariage

Nommé à Paris le 1er février 1889, M. Bresse est tout d’abord attaché au service de la Commission de l’annonce des crues. A ce titre, il est chargé de donner un état statistique des jaugeages effectués dans les principaux bassins afin de mettre l’administration au courant des données acquises et des lacunes existant dans la détermination des débits des principales rivières. Cette étude est conduite avec une telle méthode et une si grande perspicacité qu’elle vaut à son auteur les félicitations de la Commission et celle du ministre des Travaux Publics. Elle a été publiée dans les Annales en 1897. Ce rapport, qui se termine par un examen de la valeur pratique relative des différents procédés de jaugeage, est présenté avec une clarté et une précision qui en rendent la lecture particulièrement attrayante et instructive.

Mais  le  service de  la  Commission  de  l’annonce  des  crues  ne suffisait pas à l’activité d’un ingénieur de 32 ans; aussi fut-il affecté à la 2 eme puis à la 3 eme section de la Navigation de la Seine; simultanément, il eut dans ses attributions le contrôle de l’exploitation des réseaux de l’Ouest, des Ceintures et des chemins de fer de l’État, puis le service du chemin de fer du pont de l’Alma à Courbevoie, le contrôle des études du raccordement de la ligne des Moulineaux avec les lignes de Paris au Mans et à Versailles, le contrôle des lignes en construction ou à construire dans Paris : ligne des Moulineaux, ligne de Courcelles à Passy et au Champ de Mars

C’est ainsi qu’arriva le moment où Marcel Bresse, proposé en termes particulièrement élogieux pour le grade d’ingénieur en chef, fut chargé, dans les premiers mois de l’année 1898, des services du département de la Corrèze ; moins de deux ans plus tard, il revint à Paris, où il servit quatorze ans comme ingénieur en chef et quatorze ans comme inspecteur général.

Il s’acquitte de ces différentes fonctions de la façon la plus parfaite, si bien que, le 16 juin 1910, à l’âge de 53 ans, il se voit confier les hautes fonctions de Directeur de l’inspection des chemins de fer de l’État. Trois ans plus tard, il est promu au grade d’inspecteur général, tout en conservant sa direction.

L’administration a fait appel à son concours au moment où il fallut appliquer au Ministère des Travaux Publics les prescriptions de la loi des finances du 13 juillet 1911 instituant le contrôle de l’exécution du budget. Tant pour s’assurer que les engagements de dépense étaient maintenus dans  la  limite  des  crédits  ouverts  que  pour  veiller au bon emploi des crédits et éviter toute dépense inutile, il fut institué au Ministère des Travaux Publics, par décret du 7 mai 1918, un  Comité de  Contrôle  composé de deux inspecteurs généraux des Ponts et Chaussées et d’un inspecteur des finances.

Il prend une part  active  aux  travaux du Conseil général des Ponts et Chaussées. Pour ne citer que quelques-unes des questions d’ordre général soumises à l’examen des Commissions qu’il a présidées avec tant d’éclat, ne seront rappelées que : proposition de loi sur les travaux de grande voirie nationale, application de la  loi  de 1924 sur les pensions, proposition de loi sur la réorganisation de l’administration de l’Algérie, affaires de  toute  nature  intéressant le personnel, refonte des règlements sur les ponts métalliques et sur les halles de chemin de fer.

Très écouté par le Conseil, Marcel Bresse savait· présenter ses rapports et les défendre. Ses interventions étaient toujours sobres, précises et, dans la plupart des cas, concluantes. Il combattait impitoyablement toutes les propositions de dépenses dont la nécessité ne lui semblait pas incontestable et, dans chaque affaire, savait discerner les points importants ou délicats. Sans faire le moindre étalage de la culture profonde dont s’embellissait sa claire intelligence, il réussissait à résoudre de sérieuses difficultés grâce à l’ingéniosité de solutions équitables, immédiatement acceptées par tous.

Au moment où, en 1927, arriva pour lui l’âge de la retraite, la nomination au grade de commandeur de la  Légion  d’honneur  vint récompenser une longue et brillante carrière.

A Fontainebleau, où il s’était retiré, son cœur et son esprit intacts comme ses forces jusqu’au dernier jour, s’employaient à de nombreuses œuvres charitables, patriotiques ou religieuses. Ses convictions catholiques, qui étaient aussi simples qu’éclairées ont fait apparaître autour de lui que la  foi la plus humble est le fait des intelligences les plus ouvertes et que les croyances sont vaines si elles ne se traduisent par des actes.

Le 25 juillet 1934, il s’éteignit avec une calme sérénité au milieu des siens qu’il avait tant aimés.

Descendance de Charles François Marcel BRESSE

Charles François Marcel BRESSE et Gabrielle BELLOM (1867-1941) ont eu 5 enfants :

  • Suzanne (1888-1957) qui a épousé Jean MARS (1878-1946). Ils ont eu 10 enfants
  • Pierre (1891-1989) qui a épousé Geneviève BRIERE (décédée en 1941) sans enfants
  • Madeleine (1892-1943) religieuse Saint Vincent de Paul
  • Germaine (1895- ), religieuse de l’Assomption
  • Jacques (1898- ?) qui a épousé Nicole Girault. Ils ont eu 2 enfants : Jean Pierre (1941- ) et François (1945- )

Ceux dont j’ai le souvenir.

J’ai bien connu le Général Pierre BRESSE, petit-fils de Jacques Antoine Charles.

Il a fait l’école Polytechnique. Il a fait sa carrière dans l’artillerie. Il a participé aux 2 guerres et en particulier à la guerre de 40, où il a dirigé des opérations contre l’Italie.

Il est venu à Vienne et une année à Arêches, dans les années 60. Je l’ai rencontré à Paris lorsque je suis venu passer les concours. Il avait un appartement près de Montparnasse. Il a terminé sa vie à la Maison de retraite de la Légion d’Honneur.

Il s’est beaucoup occupé de sa sœur, Suzanne qui a perdu son mari, le Général MARS, en 1946, après avoir eu 10 enfants. 

Jacques BRESSE et ses 2 enfants, Jean Pierre (1941- ) et François (1945- ) sont venus une fois à Vienne. Ils étaient de notre génération. Nous n’avons plus eu de relations plus tard.