Innocent François Candide BRESSE, mon arrière, arrière-grand-père, est le troisième fils, de Jean Marcel BRESSE. Pour la biographie de Jean Marcel BRESSE, voir l’article précédent.
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Jean Marcel était propriétaire au Revollet d’Artas. Il devint Officier municipal d’Artas, puis Maire de la commune, à partir de l’an III (1795) et Juge de Paix de Saint Jean de Bournay.
Jean Marcel a eu 9 enfants, 7 garçons et 2 filles :
– Louis Antoine Alexandre, né le 27 Décembre 1787, propriétaire à Artas
– Jean Baptiste Victor, né le 12 Mars 1789. Il était notaire à Artas. Il est élu maire plusieurs fois à partir de 1831 jusqu’ à sa mort, le 5 Mai 1861.
– Innocent François Candide, dont je descends, est né le 9 Mars 1791
– Marie Antoinette Emilie, née à Artas, le 8 Août 1793
– Jean Etienne, né le 25 Messidor an III (13 Juillet 1795).
– Joseph Etienne, né le 8 Prairial an V ( 27 Mai 1797), propriétaire, à Artas
– Benoit Marcel. Il est né le 7 Floréal an VIII (27 Avril 1800), propriétaire, à Artas
– Sixte Hippolyte, né le 16 Germinal an XII (6 Avril 1804).
– Jeanne Marie Unité, né 10 Novembre 1806.
Innocent François Candide est né le 9 Mars 1791, à Artas. Il est décédé le 7 Mars 1864, à Vienne, à presque 73 ans. Il a épousé Marguerite Louise PEROUSE, le 7 Septembre 1818. Il avait 27 ans et elle 17 ans.
Marguerite Louise PEROUSE est née à Saint Alban du Rhône, le 1er Juillet 1801. Son père, Jacques PEROUSE, était notaire royal au Parlement du Dauphiné. Sa mère était Jeanne Marie COURBON des GOUX de FAUBERT.
Innocent François Candide, négociant en laines, est venu s’installer à Vienne.
Marguerite Louise PEROUSE est décédée à Vienne, le 13 Janvier 1825, à 23 ans:
Ils n’eurent que 2 fils :
– Jean Louis Gustave, en 1819, mon arrière-grand-père,
– Jacques Antoine Charles, en 1822. C’est lui qui a son nom sur la Tour Eiffel et vous pouvez consulter sa biographie, avec des éléments nouveaux, sur le premier article.
Innocent François Candide a bien réussi, puisque c’est lui qui a acheté et fait construire la maison bourgeoise du Chemin des Maladières, avec 4 ha de terres et des fermes. Cette propriété est restée dans la famille 4 générations.
Innocent François Candide, est né juste après la Révolution. C’est pour cela qu’on lui a donné des prénoms qui tranchent, avec la lignée précédente :
– Innocent vient du latin qui « ne nuit pas ». Il correspond à souvent à des enfants Capricornes, puisque les saints Innocents sont fêtés le 28 décembre. Il y a eu aussi des Papes Innocent.
– Candide vient du latin « candidus », d’un blanc brillant. Le prénom Candide a surtout été rendu célèbre avec le roman de Voltaire (1759), dont le héros démontre que « tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Le mot est passé dans la langue courante pour désigner un jeune homme un peu innocent. Candide fut un martyr à Rome. Il se fête le 3 octobre.
Du fait que Marguerite Louise PEROUSE est décédée le 13 Janvier 1825, à 23 ans, Innocent François Candide, confie son fils, Jacques Antoine Charles, âgé de 3 ans, à sa sœur, Jeanne Marie Unité, sans enfants, qui va lui servir de mère.
Pourquoi Innocent François Candide est-il venu s’implanter à Vienne et devenir négociant en laines ?
Toute la famille BRESSE, devenue pour la plupart propriétaire, puis notaire ou juge de paix, Innocent François Candide, est le premier de la famille à devenir négociant. Il vient s’implanter naturellement à Vienne, car à ce moment-là, Vienne était devenue la capitale du drap de laine qui sert à faire des vestes, pantalons, manteaux.
Au 18e siècle l’industrie drapière prend son essor à Vienne. La manufacture Charvet côtoie de nombreux ateliers familiaux. Avec l’arrivée de la machine à vapeur à partir de 1838, la ville se couvre d’une forêt de cheminées. Le drap cardé est un tissu bon marché fabriqué en mélangeant de la laine nouvelle et des chiffons effilochés. La laine a des propriétés intéressantes pour les uniformes militaires, très demandés dès l’époque de Napoléon. Elle peut absorber un tiers de son poids en eau sans être mouillée. L’eau passe de fibre en fibre jusqu’à la surface pour s’évaporer. La laine tient donc chaud, même humide.
La production textile, notamment les « draps de troupes », fait vivre une grande partie de la population viennoise au 19e siècle. Dans les années 1870, Vienne compte 26 000 habitants ; 15 000 d’entre eux travaillent dans les usines de la vallée de la Gère et à Estressin. Journée de travail de plus de 10 heures, poussière, vacarme des machines, alarmes annonçant les changements de faction… Vienne vit au rythme incessant des usines.
Pour devenir négociant en laines, il fallait mettre sur pied tout un réseau de fourniture de laines.
Entreprise commune entre les frères Innocent François Candide et Jean Baptiste Victor pour une magnanerie
D’autre part, Innocent François Candide a eu l’esprit d’entreprise, puisqu’il a financé avec son frère, Jean Baptiste Victor une magnanerie, implantée à Artas, faite de nombreux arbres à soie (mûriers), dont il reste 2 exemplaires à Artas. Cette entreprise a été créée vers 1826. Beaucoup de dépenses ont été engagées, mais il n’y avait pas beaucoup de recettes. En 1855, Innocent François Candide se plaint auprès de son frère Jean Baptiste Victor du fait qu’il a mis beaucoup d’argent mais que cela ne rapporte pas beaucoup.
Ci-joint le contenu de la lettre fourmi par Mr Pascal CHAUVIN.
Au cimetière d’Artas, on peut voir encore le caveau de la famille d’Innocent François Candide, avec une partie de ses descendants.