Innocent François Candide BRESSE, mon arrière, arrière-grand-père (1791-1864)

Innocent François Candide BRESSE, mon arrière, arrière-grand-père, est le troisième fils, de Jean Marcel BRESSE. Pour la biographie de Jean Marcel BRESSE, voir l’article précédent.

(Cliquez sur document pour faire un zoom et faites un retour pour retrouver le texte).

Jean Marcel était propriétaire au Revollet d’Artas. Il devint Officier municipal d’Artas, puis Maire de la commune, à partir de l’an III (1795) et Juge de Paix de Saint Jean de Bournay.

Jean Marcel a eu 9 enfants, 7 garçons et 2 filles :
–        Louis Antoine Alexandre, né le 27 Décembre 1787, propriétaire à Artas
–        Jean Baptiste Victor, né le 12 Mars 1789.  Il était notaire à Artas. Il est élu maire plusieurs fois à partir de 1831 jusqu’ à sa mort, le 5 Mai 1861.
–        Innocent François Candide, dont je descends, est né le 9 Mars 1791
–        Marie Antoinette Emilie, née à Artas, le 8 Août 1793
–        Jean Etienne, né le 25 Messidor an III (13 Juillet 1795).
–        Joseph Etienne, né le 8 Prairial an V ( 27 Mai 1797), propriétaire, à Artas
–        Benoit Marcel. Il est né le 7 Floréal an VIII (27 Avril 1800), propriétaire, à Artas
–        Sixte Hippolyte, né le 16 Germinal an XII (6 Avril 1804).
–        Jeanne Marie Unité, né 10 Novembre 1806.

Innocent François Candide est né le 9 Mars 1791, à Artas. Il est décédé le 7 Mars 1864, à Vienne, à presque 73 ans. Il a épousé Marguerite Louise PEROUSE, le 7 Septembre 1818. Il avait 27 ans et elle 17 ans.

Marguerite Louise PEROUSE est née à Saint Alban du Rhône, le 1er Juillet 1801. Son père, Jacques PEROUSE, était notaire royal au Parlement du Dauphiné. Sa mère était Jeanne Marie COURBON des GOUX de FAUBERT.

Innocent François Candide, négociant en laines, est venu s’installer à Vienne.
Marguerite Louise PEROUSE est décédée à Vienne, le 13 Janvier 1825, à 23 ans:
Ils n’eurent que 2 fils :

Jean Louis Gustave, en 1819, mon arrière-grand-père,
Jacques Antoine Charles, en 1822. C’est lui qui a son nom sur la Tour Eiffel et vous pouvez consulter sa biographie, avec des éléments nouveaux, sur le premier article.

Innocent François Candide a bien réussi, puisque c’est lui qui a acheté et fait construire la maison bourgeoise du Chemin des Maladières, avec 4 ha de terres et des fermes. Cette propriété est restée dans la famille 4 générations.

Innocent François Candide, est né juste après la Révolution. C’est pour cela qu’on lui a donné des prénoms qui tranchent, avec la lignée précédente :

–  Innocent vient du latin qui « ne nuit pas ». Il correspond à souvent à des enfants Capricornes, puisque les saints Innocents sont fêtés le 28 décembre. Il y a eu aussi des Papes Innocent.

Candide vient du latin « candidus », d’un blanc brillant. Le prénom Candide a surtout été rendu célèbre avec le roman de Voltaire (1759), dont le héros démontre que « tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Le mot est passé dans la langue courante pour désigner un jeune homme un peu innocent. Candide fut un martyr à Rome. Il se fête le 3 octobre.

Du fait que Marguerite Louise PEROUSE est décédée le 13 Janvier 1825, à 23 ans, Innocent François Candide, confie son fils, Jacques Antoine Charles, âgé de 3 ans, à sa sœur, Jeanne Marie Unité, sans enfants, qui va lui servir de mère.

Pourquoi Innocent François Candide est-il venu s’implanter à Vienne et devenir négociant en laines ?

Toute la famille BRESSE, devenue pour la plupart propriétaire, puis notaire ou juge de paix, Innocent François Candide, est le premier de la famille à devenir négociant. Il vient s’implanter naturellement à Vienne, car à ce moment-là, Vienne était devenue la capitale du drap de laine qui sert à faire des vestes, pantalons, manteaux.

Au 18e siècle l’industrie drapière prend son essor à Vienne. La manufacture Charvet côtoie de nombreux ateliers familiaux. Avec l’arrivée de la machine à vapeur à partir de 1838, la ville se couvre d’une forêt de cheminées. Le drap cardé est un tissu bon marché fabriqué en mélangeant de la laine nouvelle et des chiffons effilochés. La laine a des propriétés intéressantes pour les uniformes militaires, très demandés dès l’époque de Napoléon. Elle peut absorber un tiers de son poids en eau sans être mouillée. L’eau passe de fibre en fibre jusqu’à la surface pour s’évaporer. La laine tient donc chaud, même humide.

La production textile, notamment les « draps de troupes », fait vivre une grande partie de la population viennoise au 19e siècle. Dans les années 1870, Vienne compte 26 000 habitants ; 15 000 d’entre eux travaillent dans les usines de la vallée de la Gère et à Estressin. Journée de travail de plus de 10 heures, poussière, vacarme des machines, alarmes annonçant les changements de faction… Vienne vit au rythme incessant des usines.

Pour devenir négociant en laines, il fallait mettre sur pied tout un réseau de fourniture de laines.

Entreprise commune entre les frères Innocent François Candide et Jean Baptiste Victor pour une magnanerie

D’autre part, Innocent François Candide a eu l’esprit d’entreprise, puisqu’il a financé avec son frère, Jean Baptiste Victor une magnanerie, implantée à Artas, faite de nombreux arbres à soie (mûriers), dont il reste 2 exemplaires à Artas. Cette entreprise a été créée vers 1826. Beaucoup de dépenses ont été engagées, mais il n’y avait pas beaucoup de recettes. En 1855, Innocent François Candide se plaint auprès de son frère Jean Baptiste Victor du fait qu’il a mis beaucoup d’argent mais que cela ne rapporte pas beaucoup.

Ci-joint le contenu de la lettre fourmi par Mr Pascal CHAUVIN.

Au cimetière d’Artas, on peut voir encore le caveau de la famille d’Innocent François Candide, avec une partie de ses descendants.

La génération suivante : celle de Jean Marcel BRESSE (1759-1820)

Jean Marcel BRESSE, dont je descends, est né le 5 septembre 1759 à Villeneuve de Marc. Il s’est marié avec Marie CLERET, de Saint Georges d’Espéranche, née en 1763.

Ils ont eu 9 enfants: 7 garçons et 2 filles.

Jean Marcel était propriétaire au Revollet d’Artas. Il devint Officier municipal d’Artas, puis Maire de la commune, à partir de l’an III (1795) et Juge de Paix de Saint Jean de Bournay. Il est mort à Artas, le 22 Décembre 1820, à 61 ans. Marie CLERET est décédée en 1837, à 74 ans.

(Cliquez sur document pour faire un zoom et faites un retour pour retrouver le texte).

Jean Marcel BRESSE a vécu la Révolution, et il a été un des premiers maires de la commune d’Artas.

Après la Révolution, les maires sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

La première élection à Artas date de 1790. Jean Marcel a été successivement Officier municipal et Maire, jusqu’en 1815. La famille BRESSE a fourni plusieurs maires à la commune d’Artas, sur 4 générations.

Le calendrier républicain a été adopté par la Révolution, à partir de 1792 jusqu’ à 1806. Il débute le 1er vendémiaire an I (22 Septembre 1792),  jour de proclamation de la République, déclaré premier jour de l’« ère des Français ». Chaque nom de mois rappelle un aspect du climat français (décembre, nivose en rapport avec le thème de la neige) ou des moments importants de la vie paysanne (septembre, vendémiaire, les vendanges). Chaque jour est caractérisé par le nom d’un produit agricole, d’une plante, d’un animal ou d’un outil en lieu et place des noms de saints du calendrier traditionnel. De ce fait, ce calendrier, que ses concepteurs voulaient « universel », était fortement lié à son pays d’origine et au poids économique que représentaient les activités agricoles à l’époque. Napoléon abrogea le calendrier républicain et instaura le retour au calendrier grégorien à partir du 1er Janvier 1806.

Le premier fils de Jean Marcel, Louis Antoine Alexandre, est né le 27 Décembre 1787, marié à Marie Félicité GERBOLLET. Ils eurent 3 enfants.  Il était propriétaire au Revollet d’Artas. Il est mort à Artas en 1852.

Son deuxième fils, Jean Baptiste Victor, est né le 12 Mars 1789, marié à Victorine CLERET, de Saint Georges d’Espéranche, née en 1807 (lien de parenté avec sa belle-mère ?). Ils eurent 3 enfants. Il était notaire à Artas. Il est élu maire plusieurs fois à partir de 1831 jusqu’ à sa mort, le 5 Mai 1861.

Le troisième fils, Innocent François Candide, dont je descends, est né le 9 Mars 1791, à Artas. Il est décédé le 7 Mars 1864, à Vienne, à presque 73 ans. Il a épousé Marguerite Louise PEROUSE, le 7 Septembre 1818. Il avait 27 ans et elle 17 ans.

Marguerite Louise PEROUSE est née à Saint Alban du Rhône, le 1er Juillet 1801. Son père, Jacques PEROUSE, était notaire royal au Parlement du Dauphiné. Sa mère était Jeanne Marie COURBON des GOUX de FAUBERT.

Innocent François Candide, négociant en laines, est venu s’installer à Vienne.

Marguerite Louise PEROUSE est décédée à Vienne, le 13 Janvier 1825, à 23 ans:

Ils n’eurent que 2 fils :

Jean Louis Gustave, en 1819, dont je descends

– Jacques Antoine Charles, en 1822. C’est lui qui a son nom sur la Tour Eiffel et vous pouvez consulter sa biographie, avec des éléments nouveaux, sur le premier article.

Innocent François Candide a bien réussi, puisque c’est lui qui a acheté et fait construire la maison bourgeoise du Chemin des Maladières, avec 4 ha de terres et des fermes. Cette propriété est restée dans la famille 4 générations.

Innocent François Candide, est né juste après la Révolution. C’est pour cela qu’on lui a donné des prénoms qui tranchent, avec la lignée précédente :

–  Innocent vient du latin qui « ne nuit pas ». Il correspond à souvent à des enfants Capricornes, puisque les saints Innocent sont fêtés le 28 décembre. Il y a eu aussi des Papes Innocent.

Candide vient du latin « candidus », d’un blanc brillant. Le prénom Candide a surtout été rendu célèbre avec le roman de Voltaire (1759), dont le héros démontre que « tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Le mot est passé dans la langue courante pour désigner un jeune homme un peu innocent. Candide fut un martyr à Rome. Il se fête le 3 octobre.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est une fille, Marie Antoinette Emilie, née à Artas, le 8 Août 1793. Elle s’est mariée, le 19 Novembre 1813, à Marc NEMOZ de la Batie Montgascon. Elle a eu une fille. Elle est morte à Artas, le 8 Avril 1865.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est un fils, Jean Etienne. Il est né le 25 Messidor an III (13 Juillet 1795). Il est décédé en 1796.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est un fils, Joseph Etienne. Il est né le 8 Prairial an V ( 27 Mai 1797). Il s’est marié à Marie PIGNARD le 20 Septembre 1850, à 53 ans. Il a eu 2 fils. Il était propriétaire. Il est mort à Artas en 1866.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est un fils, Benoit Marcel. Il est né le 7 Floréal an VIII (27 Avril 1800). Il s’est marié avec Joséphine VERDELET, en Novembre 1828. Ils eurent 8 enfants.  Il était propriétaire. Il est mort à Artas en 1876.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est un fils, Sixte Hippolyte. Le prénom Sixte, vient du fait que c’est le 6 ème fils. Il est né le 16 Germinal an XII (6 Avril 1804). Il est mort à Lyon, sans descendance.

Le dernier enfant de Jean Marcel, est une fille, la deuxième, Jeanne Marie Unité. Le choix du prénom Unité, contraste aussi avec les prénoms habituels, peut-être en rapport avec la Révolution.  Elle est né 10 Novembre 1806. Elle a épousé, en 1826, Philippe André ORJOLLET, médecin à Saint Jean de Bournay. Ils n’ont pas eu de descendance. Elle est décédée, le 13 Août 1894, à 87 ans.

Du fait que Marguerite Louise PEROUSE est décédée le 13 Janvier 1825, à 23 ans, Innocent François Candide, confie son fils, Jacques Antoine Charles, agé de 3 ans, à sa soeur, Jeanne Marie Unité, sans enfants, qui va lui servir de mère.

 

La famille BRESSE à Artas jusque vers 1700

Vous pouvez cliquer sur le texte qui apparait en bleu qui correspond à un lien hypertexte.

Mon oncle Paul BRESSE a fait des recherches dans les archives de la commune d’Artas, en utilisant d’abord les registres paroissiaux des baptêmes, des décès puis dans l’état civil, les actes et contrats de mariage.

D’autres documents établis par quelqu’un de la famille vers 1880 montrent la descendance avec des annotations, les dates de naissance, mariage et de décès.

Du fait qu’à cette époque, il n’y avait qu’un seul exemplaire des registres paroissiaux et qu’il y a eu les guerres de religion, des guerres civiles jusqu’en 1601, il y a des incertitudes sur la descendance exacte.

Pierre Ibert BRESSI, a eu 3 enfants : Florie ou Fleury  Benoite, Florian, né entre 1566 et 1575.

Il y a eu ensuite François BRESSY, né en 1600 environ, marié avec Antonia Testu, en 1619. Ils eurent 6 enfants nés entre 1620 et 1634, dont l’ainé fut Benoit né en 1620.

Benoit BRESSY, s’est marié avec Marguerite Sermet. Ils eurent au moins un enfant : Fleury né en 1658.

Ensuite il y a eu Pierre BRAISSI ou BRESSE, né entre 1635 et 1640.

On voit que nous ne sommes pas sûrs de la filiation entre les différents BRESSI ou BRESSY devenu BRAISSI puis BRESSE.

Le document suivant montre la descendance de Pierre BRAISSI ou BRESSE. (Cliquez sur document pour faire un zoom et faites un retour pour retrouver le texte).

A partir de ce Pierre BRAISSI, nous sommes sûrs de la lignée. A chaque génération, le fils marqué d’une croix indique celui dont je suis le descendant direct.

On voit déjà que ce Pierre BRAISSI était un marchand et non plus un cultivateur. Ceci explique qu’il y avait déjà un changement dans le métier.

Les 2 sources de documents, établis par cet ancêtre et mon oncle Paul à partir des archives de la commune, concordent et parfois se complètent.

Prenons l’exemple de la génération suivante, celle de André BRAISSI ou BRESSE. Il est noté BRESSY par mon oncle Paul.

Voici le document de mon oncle Paul:

Voilà le document de mon ancêtre (les 3 premiers enfants qui sont sur le document n’apparaissent pas sur cette image du fait de la taille du document supérieure à une feuille A4):

On voit que les 2 documents se complètent. Le 2ème document donne la date exacte de la naissance de André BRESSE et donne toutes les dates de naissance et de décès des enfants. Il donne aussi la génération suivante.

André BRESSE était aussi un marchand, comme son père.

Le document de mon oncle Paul est plus précis sur le mariage. Il était marié avec Anne SIMIAN de Saint Jean de Bournay. Elle avait 2 frères : Claude, bourgeois et Jean, notaire royal.

Le métier de notaire royal est asssez différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Il est à l’époque banquier, marieur, médiateur, agence immobilière. Il tient ses provisions du roi.

On voit que André BRESSE a eu 12 enfants. Beaucoup sont mort en bas âge. Certains reprennent le prénom d’un autre enfant décédé, et sont nommés par exemple : François II.

Le fils Nicolas devint prêtre et fut curé d’une commune : Chézeneuve situé entre Artas et Bourgoin.