Mon grand-père : Louis François, dit Francis, BRESSE (2 ème partie)

Quel a été son rôle sur la propriété et la maison de Saint Marcel ?

La propriété s’est agrandie : mon grand-père a acquis des terrains qui étaient sur le plateau au-dessus de la propriété des Lesueur, industriels de Vienne. La maison s’est agrandie pour atteindre sa situation actuelle.

Vers 1894, au moment de la naissance de mon père, le 2 ème étage a été surélevé, et on a créé le 3 ème étage avec des petits clochetons. On a créé des chambres au 2 ème étage.

Vers 1908, il y a eu l’aménagement du rez-de-chaussée actuel, du 2 ème dont une partie était restée en grenier et des chambres au 3 ème.

Vers 1924, création de la salle du billard au 1 er étage, création d’une montée d’escalier du 1 er au 2 ème par la salle du billard. Le 1er étage avait un accès par l’extérieur et même un accès par le chemin de l’Octroi, indépendant.

C’est cette partie qui a été ensuite coupée en deux, lors de la succession de mon grand-père en 1945. Cela faisait 2 logements indépendants.

C’est mon grand-père qui a amené toutes les commodités, comme le chauffage central, dont la chaudière était située au rez-de-chaussée, une cuisine toute équipée avec des lumières qui s’allumaient pour les domestiques si quelqu’un appelait depuis une chambre. Il y avait une buanderie au niveau du logement à l’étage. Il y avait un grand garage, donnant sur le chemin de l’Octroi. Il y avait dans ce garage, un pressoir et une cuve pour faire le vin. Il y avait un cellier avec des tonneaux pour stocker le vin. Il y avait aussi des endroits de stockage du charbon et du bois, pour la cuisine et la chaudière. L’entrée principale par le chemin de l’Octroi était faite avec un décor en ciment, en forme de grotte, typique des années 1900, avec une véritable amphore romaine.

Mon arrière-grand-père et mon grand-père avaient réalisé tout l’aménagement extérieur du jardin d’agrément : la grande allée située devant la maison, avec une terrasse extérieure, des balustrades typiques de l’époque. Il y avait un immense érable sycomore qui faisait beaucoup d’ombre, pour pouvoir manger dessous.

Partout dans le jardin, il y avait des lieux privilégiés, avec un terrain pour jouer à la boule lyonnaise, des abris décoratifs, avec une armature en fer. Il y a eu aussi des plantations d’arbres, comme les platanes dans l’allée principale, des pins et des sapins, et même un sequoia.

Allée principale de la maison de Saint Marcel, avec le sycomore. Crédit Photo JF BRESSE

L’alimentation en eau

Comme toutes les propriétés de l’époque, il n’y avait pas l’eau de ville apportée par la commune. Elle n’est arrivée que dans les années 1950. La propriété était alimentée par des puits situés sur la propriété et surtout par une source privative qui était située vers Jardin. Il y avait une canalisation qui amenait cette eau jusqu’à la propriété. Elle suivait la route départementale, puis passait en dessous pour alimenter la maison et allait, car il y avait du débit et de la pression jusqu’à un bassin qui avait été creusé sur le plateau, comme trop-plein. Ce bassin avait à peu près 15 mètres de diamètre et une profondeur de 2 m, au plus profond. Il a beaucoup servi pour l’arrosage des cultures et du jardin. Ce bassin a aussi servi de piscine, l’été. Quand, il y a eu l’eau de ville, il y avait un système qui permettait de basculer d’une eau à l’autre.

Bassin du trop plein de la source qui alimente la maison. Crédit photo JF BRESSE

Quelles étaient les cultures ?

Il y avait une ferme sur la propriété avec une famille de paysans. Du temps de mes grands-parents, la propriété était pour l’essentiel de la vigne. C’est pour cela que le garage était équipé pour le vin.

Pour plus de détails sur la propriété et la maison de Saint Marcel, voir l’article précédent.

Une de ses passions, les randonnées en montagne

Il allait, en particulier avec un guide de montagne très connu à son époque, Pierre Gaspard, dit « père Gaspard », né le 27 mars 1834 à Saint-Christophe-en-Oisans (département de l’Isère, France) et mort le 16 janvier 1915 dans ce même village, est un alpiniste français. Il réalise la première ascension de la Meije (massif des Écrins, Alpes françaises) le 16 août 1877 avec son fils et Emmanuel Boileau de Castelnau ; ascension suivant l’arête du promontoire, qui deviendra la voie « normale ».

Voilà ce qu’en dit Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Gaspard

Lettre écrite par Pierre Gaspard, à mon grand-père, qui lui propose de venir faire une course, avec lui, en Octobre 1898. Pour voir l’image en grand, cliquez droit et faites « ouvrir dans un nouvel onglet »

Où était situé son office d’avoué, qui a pris la suite ?

Papier à en-tête de l’office

D’après les courriers qu’il a envoyé jusqu’à la fin de sa vie, c’est 12 boulevard de la République à Vienne.

Coïncidence : nous habitons actuellement aussi 12 boulevard de la République, à Fontenay aux Roses.

Qui a pris la suite : André JALLES, puis ensuite Charles FRECON et SEGUIN qui se sont occupés des successions de la famille BRESSE.

Que s’est-il passé pendant la guerre de 14-18 ?

Comme nous l’avons vu précédemment, mon grand-père s’est beaucoup impliqué sur la vie de la commune, pour les œuvres au secours aux militaires et aux victimes. Il avait organisé le foyer du Soldat et il était le Président de la Fédération des œuvres d’entraide. Il avait 54 ans en 1914.

Que s’est-il passé pour ses enfants ?

Françoise (1887-1860), a épousé le 19 décembre 1911 Paul SAUTREAUX (1885-1928), médecin.
Ils avaient déjà une première fille, Renée, née le 16 Mars 1913 qui est devenue religieuse, au Carmel de Lyon. Ils eurent aussi une 2 ème fille, Henriette, née le 1er Février 1914 qui est décédée en 1917.
Paul SAUTREAUX a été mobilisé, en tant que médecin. Il est d’abord parti aux Dardanelles, puis sur le front en France. Mon père l’a rencontré (cité dans ses mémoires). Ma tante Françoise a du revenir à la maison de Saint Marcel pendant la guerre.

Ma tante Françoise, avec sa fille Renée, à Saint Marcel. Crédit Photo Paul BRESSE

Henri-Octave (1888-1915), était ingénieur des Mines, en 1911. Il a fait son service militaire dans l’Artillerie, entre le 1er Octobre 1911 et le 1 er Octobre 1913. Il commençait à travailler. Il était fiancé.
Il a été mobilisé, lieutenant au 1er Régiment d’Artillerie Lourde, responsable d’un canon à courte distance des lignes de front. Il a été tué le 12 Mai 1915, par un éclat d’obus, au Mont Saint Eloi, où il est enterré.

Henri BRESSE, lieutenant au front de la guerre

Louise-Madeleine, dite Madeleine (1889-1981) a épousé Pierre GARDON (1884-1979) en 1913 qui était Juge de Paix. Ils n’ont pas eu d’enfants.
Pierre qui avait 30 ans en 1914, n’a pas été mobilisé, compte-tenu de sa constitution.

Madeleine BRESSE et Pierre GARDON en 1913. Crédit Photo Paul BRESSE

Paul-Eugène (1891-1973), était handicapé par de la surdité. Il a été réformé.
Un hôpital militaire a été créé à Vienne, et Paul est devenu infirmier ou aide-soignant pendant la guerre.

Paul BRESSE, en haut à droite, à l’hôpital militaire. Crédit photo Paul BRESSE

Jean Louis Félix Gabriel (1894-1982) mon père, a passé le concours de Saint Cyr en 1914, mais n’a pas été admis.
Il est parti comme simple soldat à la guerre le 3 Septembre 1914, avec le 99 ème régiment d’infanterie. Il est devenu caporal, le 17 Mai 1915.

Jean BRESSE, caporal en 1915. Crédit photo Paul BRESSE

Comment se fait-il que le caveau de la famille BRESSE à Vienne a été partagé avec la famille GUY ?

Jusqu’à mon arrière-grand-père, Jean Louis Gustave, les inhumations se faisaient à Artas.

Le décès de mon oncle, Henri BRESSE, le 12 mai 1915 pendant la guerre de 14-18 a pris de court, mon grand-père. Mon oncle a été enterré dans un cimetière militaire, au Mont-Saint-Éloi, 62589, Pas de Calais, mais mon grand-père a voulu commémorer son décès par un caveau avec une sculpture avec son effigie.

Comme, il n’y avait sans doute pas de caveau disponible au cimetière de Vienne, à cette époque, mon grand-père s’est entendu avec Mr Victor GUY, habitant 22 rue du Musée, capitaine de vaisseau, pour partager un caveau. Ce fut donc le caveau famille GUY/ Francis BRESSE.

Mon grand-père a fait mettre un monument funéraire avec le portrait de mon oncle Henri.

Caveau Famille GUY et Francis BRESSE . Crédit photo JF BRESSE

Le caveau tel qu’il a été pris en photo en 2016, avec le monument funéraire à l’effigie de Henri BRESSE

Dans ce caveau ont été également enterrés :
– Marie-Henriette SAUTREAUX, 2 ème fille de ma tante Françoise, en 1917
– Francis BRESSE, en 1941
– Emma BERTINI, en 1950
– Madeleine SEVE, en 1943
– Jean Louis BRESSE, mon père, en 1982

Correspondances de mon grand-père

Lettre de mon grand-père à mon père, le 21 Juin 1931

Mon père avait eu une opération pour une péritonite, au Val de Grace, mais qui a été longue à se remettre.

Lettre de mon grand-père à mon père, du 11 Juillet 1940, en période d’occupation allemande, pour que mon oncle Paul puisse se rendre au Val André, en Bretagne, depuis Paris.

A cette époque, on ne savait pas comment joindre quelqu’un autrement que par un courrier.

Autres photos de mon grand-père

A gauche, vers 1910 (50 ans). A droite, près de 1930, à 70 ans.

Quelques souvenirs de mon grand-père, que j’ai eu par mon père

Souvenirs liés aux repas de mon grand-père à Saint Marcel
Comme, mon grand-père avait beaucoup de relations et d’amis, comme Jules RONJAT, un linguiste français, des membres de la bourgeoisie de Vienne. Ces participants avaient des origines paysannes. Un jour, à la fin du repas, qui devait être très copieux, ma grand-mère avait proposé du thé, plutôt que du café. Quelle n’a pas été la réaction des participants : « de la tisane, non merci »

Souvenirs de l’avant la guerre de 40 -45
Mon père était dans l’armée et suivait ce qui se passait en Allemagne dans les années 30. Il écoutait, en particulier les radios allemandes. Il entendait les discours d’Hitler, les défilés militaires. Il savait que la guerre avec l’Allemagne était inéluctable. Lorsqu’il venait à Vienne et discutait avec mon grand-père, celui-ci ne s’inquiétait pas, car il y avait eu les accords de Munich, en 1938, pour «éviter la guerre», qui ont permis aux allemands d’annexer les Sudètes, après l’Anchluss avec l’Autriche. On connait la suite.

La santé de mon grand-père
Je ne sais pas de quoi est décédé mon grand-père, car cela a été assez subit; peut-être une crise cardiaque ou cérébrale.
Mon père m’a dit qu’il avait qu’une hantise, c’était d’avoir la prostate.
Son problème récurent était son intestin. Son intestin était ballonné en permanence. Il disait : « si mon intestin pouvait y avoir un robinet pour évacuer les gaz, cela me soulagerait« 
Ces problèmes d’intestin, mon père les a eu aussi et moi également depuis l’âge de 40 ans.

Souvenir lié à mon départ pour un an au Canada
Lorsque j’annoncé à mon père, en 1981, que nous allions partir pour un an au Canada, cela lui a rappelé un souvenir. Mon grand-père avait eu un clerc d’avoué qui un jour, lui a annoncé son départ au Canada. Cela était assez peu fréquent à l’époque

Les implantations de la famille BRESSE à Artas, leurs propriétés et leurs maisons

Nous avons vu que les BRESSE était d’abord des paysans, puis des fermiers, des propriétaires, des bourgeois, des notaires. Ils se sont beaucoup impliqués dans la vie de la commune après la révolution en devenant maires.

Les BRESSE se sont implantés dans les différents hameaux d’Artas : Le Revollet,  Ternésieu, Petite Forêt, Grande Forêt, Baroz.

La carte suivante date de 1869 où sont répertoriées les maisons BRESSE au hameau du Revollet et de Ternésieu.

(Cliquez sur document pour faire un zoom et faites un retour pour retrouver le texte).

Les limites de la commune d’Artas avec les communes environnantes ont été redéfinies au cours du temps.

Par exemple, le hameau du Revollet avait vécu de tous temps dans l’orbite d’Artas. A la constitution des communes, en 1790, Le Revollet fut rattaché à la commune de Beauvoir de Marc. Les communes ont en effet été définies en fonction des paroisses. Sous l’ancien régime, les religieux du prieuré d’Artas prélevaient la dîme sur la paroisse d’Artas et les chanoines du chapitre St Maurice de Vienne sur le Revollet qui faisait alors partie du mandement de Beauvoir de Marc. En 1687, le curé d’Artas, Antoine Gallien, qui devait toucher sur la dîme la portion congrue (voir article précédent), élevée à 300 livres ne trouvait pas son compte parce que le prieur d’Artas ne voulait payer que 200 livres. Il intenta alors un procès contre le chapitre de St Maurice. Il n’eut pas gain de cause. En 1866, le maire d’Artas, Mr Bonnard écrivit au préfet qu’il y avait une contradiction entre le fait de faire un mariage civil entre quelqu’un du Revollet, donc de Beauvoir de Marc et quelqu’un d’un autre hameau d’Artas et le contrat passé chez le notaire qui les considéraient tous d’Artas. En 1868, le maire et le conseil municipal se sont mobilisés ainsi que tous les habitants du Revollet pour demander le rattachement du hameau à Artas. L’annexion du hameau n’a été effective qu’en 1872, à la suite d’un décret de la République qui a fixé la limite de la commune, au Chemin du Gaz, comme indiqué sur la carte.

Les habitations des BRESSE au Revollet

La maison forte de Jean Marcel BRESSE

Thomas de Pélisson de Préville , noble, Ecuyer, Conseiller du Roy et son lieutenant particulier au baillage de Vienne possédait une maison forte avec un domaine au Revollet. Celui-ci l’a vendu à Jean Marcel BRESSE, en 1787, au moment de son mariage avec Marie-Antoinette CLERET. Il avait 26 ans.

Ci-joint une page de l’acte de vente notarié. (document fourni par Mr Pascal CHAUVIN)

Cette maison forte existe toujours. Elle apparait sur la photo suivante, en haut au milieu.

Elle est entourée d’autres maisons et le domaine a été morcelé. La maison forte a été restaurée mais les anciennes cheminées ont été conservées. C’est Mr Jars, traiteur, qui  la possède aujourd’hui.

Pour le domaine, Jean Marcel l’avait fait borner et on trouve encore actuellement des bornes en pierre aux initiales de Bresse Marcel (B.M)

La maison de Jean Baptiste Victor BRESSE, notaire, fils de Jean Marcel

Elle a été surélevée d’un étage. Les terrains afférents ont servi à mettre en place une magnanerie (plantation de muriers pour l’élevage des vers à soie), entreprise en commun avec son frère Innocent François Candide. Sur ces terrains qui appartiennent à Mr Pascal CHAUVIN, il reste encore 2 muriers.

 

La génération suivante : celle de Jean Marcel BRESSE (1759-1820)

Jean Marcel BRESSE, dont je descends, est né le 5 septembre 1759 à Villeneuve de Marc. Il s’est marié avec Marie CLERET, de Saint Georges d’Espéranche, née en 1763.

Ils ont eu 9 enfants: 7 garçons et 2 filles.

Jean Marcel était propriétaire au Revollet d’Artas. Il devint Officier municipal d’Artas, puis Maire de la commune, à partir de l’an III (1795) et Juge de Paix de Saint Jean de Bournay. Il est mort à Artas, le 22 Décembre 1820, à 61 ans. Marie CLERET est décédée en 1837, à 74 ans.

(Cliquez sur document pour faire un zoom et faites un retour pour retrouver le texte).

Jean Marcel BRESSE a vécu la Révolution, et il a été un des premiers maires de la commune d’Artas.

Après la Révolution, les maires sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

La première élection à Artas date de 1790. Jean Marcel a été successivement Officier municipal et Maire, jusqu’en 1815. La famille BRESSE a fourni plusieurs maires à la commune d’Artas, sur 4 générations.

Le calendrier républicain a été adopté par la Révolution, à partir de 1792 jusqu’ à 1806. Il débute le 1er vendémiaire an I (22 Septembre 1792),  jour de proclamation de la République, déclaré premier jour de l’« ère des Français ». Chaque nom de mois rappelle un aspect du climat français (décembre, nivose en rapport avec le thème de la neige) ou des moments importants de la vie paysanne (septembre, vendémiaire, les vendanges). Chaque jour est caractérisé par le nom d’un produit agricole, d’une plante, d’un animal ou d’un outil en lieu et place des noms de saints du calendrier traditionnel. De ce fait, ce calendrier, que ses concepteurs voulaient « universel », était fortement lié à son pays d’origine et au poids économique que représentaient les activités agricoles à l’époque. Napoléon abrogea le calendrier républicain et instaura le retour au calendrier grégorien à partir du 1er Janvier 1806.

Le premier fils de Jean Marcel, Louis Antoine Alexandre, est né le 27 Décembre 1787, marié à Marie Félicité GERBOLLET. Ils eurent 3 enfants.  Il était propriétaire au Revollet d’Artas. Il est mort à Artas en 1852.

Son deuxième fils, Jean Baptiste Victor, est né le 12 Mars 1789, marié à Victorine CLERET, de Saint Georges d’Espéranche, née en 1807 (lien de parenté avec sa belle-mère ?). Ils eurent 3 enfants. Il était notaire à Artas. Il est élu maire plusieurs fois à partir de 1831 jusqu’ à sa mort, le 5 Mai 1861.

Le troisième fils, Innocent François Candide, dont je descends, est né le 9 Mars 1791, à Artas. Il est décédé le 7 Mars 1864, à Vienne, à presque 73 ans. Il a épousé Marguerite Louise PEROUSE, le 7 Septembre 1818. Il avait 27 ans et elle 17 ans.

Marguerite Louise PEROUSE est née à Saint Alban du Rhône, le 1er Juillet 1801. Son père, Jacques PEROUSE, était notaire royal au Parlement du Dauphiné. Sa mère était Jeanne Marie COURBON des GOUX de FAUBERT.

Innocent François Candide, négociant en laines, est venu s’installer à Vienne.

Marguerite Louise PEROUSE est décédée à Vienne, le 13 Janvier 1825, à 23 ans:

Ils n’eurent que 2 fils :

Jean Louis Gustave, en 1819, dont je descends

– Jacques Antoine Charles, en 1822. C’est lui qui a son nom sur la Tour Eiffel et vous pouvez consulter sa biographie, avec des éléments nouveaux, sur le premier article.

Innocent François Candide a bien réussi, puisque c’est lui qui a acheté et fait construire la maison bourgeoise du Chemin des Maladières, avec 4 ha de terres et des fermes. Cette propriété est restée dans la famille 4 générations.

Innocent François Candide, est né juste après la Révolution. C’est pour cela qu’on lui a donné des prénoms qui tranchent, avec la lignée précédente :

–  Innocent vient du latin qui « ne nuit pas ». Il correspond à souvent à des enfants Capricornes, puisque les saints Innocent sont fêtés le 28 décembre. Il y a eu aussi des Papes Innocent.

Candide vient du latin « candidus », d’un blanc brillant. Le prénom Candide a surtout été rendu célèbre avec le roman de Voltaire (1759), dont le héros démontre que « tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Le mot est passé dans la langue courante pour désigner un jeune homme un peu innocent. Candide fut un martyr à Rome. Il se fête le 3 octobre.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est une fille, Marie Antoinette Emilie, née à Artas, le 8 Août 1793. Elle s’est mariée, le 19 Novembre 1813, à Marc NEMOZ de la Batie Montgascon. Elle a eu une fille. Elle est morte à Artas, le 8 Avril 1865.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est un fils, Jean Etienne. Il est né le 25 Messidor an III (13 Juillet 1795). Il est décédé en 1796.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est un fils, Joseph Etienne. Il est né le 8 Prairial an V ( 27 Mai 1797). Il s’est marié à Marie PIGNARD le 20 Septembre 1850, à 53 ans. Il a eu 2 fils. Il était propriétaire. Il est mort à Artas en 1866.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est un fils, Benoit Marcel. Il est né le 7 Floréal an VIII (27 Avril 1800). Il s’est marié avec Joséphine VERDELET, en Novembre 1828. Ils eurent 8 enfants.  Il était propriétaire. Il est mort à Artas en 1876.

L’enfant suivant de Jean Marcel, est un fils, Sixte Hippolyte. Le prénom Sixte, vient du fait que c’est le 6 ème fils. Il est né le 16 Germinal an XII (6 Avril 1804). Il est mort à Lyon, sans descendance.

Le dernier enfant de Jean Marcel, est une fille, la deuxième, Jeanne Marie Unité. Le choix du prénom Unité, contraste aussi avec les prénoms habituels, peut-être en rapport avec la Révolution.  Elle est né 10 Novembre 1806. Elle a épousé, en 1826, Philippe André ORJOLLET, médecin à Saint Jean de Bournay. Ils n’ont pas eu de descendance. Elle est décédée, le 13 Août 1894, à 87 ans.

Du fait que Marguerite Louise PEROUSE est décédée le 13 Janvier 1825, à 23 ans, Innocent François Candide, confie son fils, Jacques Antoine Charles, agé de 3 ans, à sa soeur, Jeanne Marie Unité, sans enfants, qui va lui servir de mère.