Gustave Eiffel : sa vie, ses oeuvres

Sources : Site La tour Eiffel 

Association des descendants de Gustave Eiffel

Association des Amis de Gustave Eiffel 

Gustave Eiffel (Wikipédia)

Résumé  :

Alexandre Gustave Eiffel, né Bonickhausen dit Eiffel le  à Dijon et mort le  à Paris 8e, est un ingénieur centralien et un industriel français, célèbre pour ses nombreuses réalisations en architecture métallique.

Issu d’une famille bourgeoise, il effectue de brillantes études à l’École centrale des arts et manufactures de Paris. Diplômé en 1855, il commence sa carrière en travaillant sur de grands projets ferroviaires, notamment la construction de ponts métalliques. En 1866, il fonde sa propre entreprise et se spécialise dans la construction de structures métalliques de grande envergure. Il révolutionne l’architecture de son époque, en repoussant les limites de la construction métallique.

La tour Eiffel, érigée pour l’Exposition universelle de 1889, est sans doute son œuvre la plus célèbre. Ce monument, à l’époque la plus haute structure du monde, devient rapidement un symbole de Paris et de la France. Outre cette tour, il conçoit de nombreuses structures métalliques remarquables, telles que la statue de la Liberté à New York, le viaduc de Garabit dans le Cantal ou le pont Maria Pia à Porto. Ces réalisations témoignent de son talent d’ingénieur et de son influence sur l’architecture mondiale.

Il consacre les dernières années de sa vie à la météorologie et à l’aérodynamique. Il équipe la tour Eiffel d’instruments de mesure et réalise de nombreuses expériences sur les effets du vent sur les structures. Il meurt à Paris en 1923, laissant un héritage considérable qui fait de lui une figure incontournable de l’histoire de l’ingénierie. Ses travaux ont contribué à façonner le paysage urbain de nombreuses villes à travers le monde.

Ses réalisations les plus célèbres :

Son nom, sa famille, sa jeunesse

Sa famille a porté longtemps le nom double « Bönickhausen dit Eiffel » (ou « Bonickhausen dit Eiffel » sans tréma, pour Gustave à sa naissance). Son deuxième nom a été ajouté par un ancêtre allemand qui s’est installé à Paris au début du XVIIIe siècle, et qui était originaire de l’Eifel, à Marmagen dans l’actuelle Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Le nom de Eiffel sonnant moins germanique que le patronyme originel de la famille, Bönickhausen, à une période férocement anti allemande, Gustave souhaite retirer ce nom ayant « une consonance allemande qui inspire [des] doutes sur [sa] nationalité française, et ce simple doute est de nature à [lui] causer, soit individuellement, soit commercialement, le plus grand préjudice ». En effet, en 1875, un dessinateur, que Gustave a licencié, le diffame en l’accusant d’être un espion à la solde de Bismarck. Gustave porte plainte, fait condamner le dessinateur et, le , se pourvoit devant le garde des sceaux pour ne plus porter que le nom d’Eiffel. L’autorisation de porter le patronyme d’Eiffel lui est accordée par un décret du , puis par un jugement du tribunal de première instance de Dijon du .

Son père, Alexandre Bönickhausen dit Eiffel, officier, engagé dans les armées napoléoniennes en 1811, devient secrétaire de l’intendance militaire de Dijon, ville où il épouse, le , Catherine-Mélanie Moneuse, fille d’un négociant de bois. Celle-ci se lance dans le négoce de la houille en acquérant les concessions de plusieurs mines de charbon (devenant ainsi l’une des toutes premières femmes chef d’entreprise en France), à une époque où ce marché est en pleine expansion grâce à l’essor de la révolution industrielle, et parvient, à grands efforts, à se constituer une petite fortune personnelle. Son frère, Bernard-Gilles Moneuse, est l’époux de Tullie Moneuse, née Caignet. Catherine-Mélanie convainc son mari de quitter son emploi administratif pour se charger de la comptabilité de son entreprise prospère.

Ses parents travaillant énormément, il est confié pendant sa petite enfance à sa grand-mère maternelle habitant Dijon. Durant son enfance, Gustave Eiffel vit également au château du Castel, situé aussi à Dijon, actuellement inclus dans le périmètre du lycée Le Castel. De 1843 à 1850, il fait ses études au collège royal de Dijon, actuel collège Marcelle-Pardé. À 18 ans, en 1850, son baccalauréat en poche, il quitte Dijon pour entrer au collège Sainte-Barbe de Paris en vue de la préparation du concours d’entrée à l’École polytechnique. Mais il échoue à l’oral et choisit d’entrer à l’École centrale des arts et manufactures de Paris dont il sort diplômé en 1855. Il choisit alors comme spécialité la chimie, en vue de reprendre la direction de l’usine de son oncle. Mais à cause d’une brouille familiale, il s’oriente vers la métallurgie, domaine d’activité que sa mère connaît et dans lequel elle a des relations. Il réside à Clichy à partir de 1856.

Ses pemières réalisations en tant qu’ingénieur

Après avoir été employé pendant quelques mois aux Forges de Châtillon-sur-Seine où son beau-frère est directeur, Eiffel fait la rencontre en 1856, par l’entremise de sa mère, de Charles Nepveu, entrepreneur parisien spécialisé dans la construction métallique, pionnier de l’utilisation d’air comprimé dans les forages, par ailleurs proche des frères Pereire. Résistant, léger et facile à manipuler, l’acier commence à s’imposer pour la construction de ponts et de charpentes, liés en particulier à l’essor des chemins de fer. Le jeune ingénieur fait bientôt la preuve de ses talents. Eiffel est placé par Nepveu, dont les affaires ne sont pas florissantes, à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, où il étudie son premier ouvrage : un petit pont en « tôle » pour le chemin de fer de Saint-Germain. En dehors de cet emploi, il travaille avec Nepveu, à une offre pour la construction d’un pont ferroviaire sur la Garonne. Fort de ce marché probable, Nepveu cède son affaire à la Compagnie belge de matériels de chemins de fer dirigée par François Pauwels, qui embauche Eiffel.

Ainsi sa première grande réalisation fut le pont ferroviaire de Saint-Jean à Bordeaux en 1858 en collaboration avec Paul Régnauld, chantier dont il assume la direction à vingt-six ans. Gustave Eiffel utilise alors la technique de fondation à air comprimé lors de l’exécution des piles tubulaires. Or, il est l’auteur d’une étude : Le fonçage par pression hydraulique des piles concernant cette nouvelle technique. Le succès de l’entreprise, qui doit relier la Compagnie des chemins de fer du Midi appartenant aux frères Peireire à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, lui assure une première réputation. Au début des années 1860, sa collaboration avec Paul Régnauld l’aurait amené à réaliser la passerelle Saint-Paul et l’observatoire Sainte-Cécile à Arcachon.

Sa vie familiale

Le , à 29 ans, il se marie à Dijon avec Marguerite Gaudelet, alors âgée de 17 ans. Le couple a cinq enfants, trois filles et deux garçons (Claire (1863-1934), Laure (1864-1958), Édouard (1866-1933), Valentine (1870-1966) et Albert (1873-1941)), laissant une nombreuse postérité (dont l’historien d’art Georges Salles et la cavalière Virginie Coupérie-Eiffel).

Sa femme meurt le  à Levallois-Perret, à l’âge de 32 ans. Sa fille aînée Claire assurera auprès de lui le rôle de maîtresse de maison, car il ne se remariera pas.

Création de son entreprise

Eiffel, fort de ses premières expériences réussies, décide de fonder sa propre société. En 1866, il fait l’acquisition des Ateliers Pauwels de constructions métalliques, à Levallois-Perret, à l’ouest de Paris.

L’entreprise emporte alors plusieurs grandes commandes d’édification de viaducs et de bâtiments à structure ou charpentes métalliques. Pour ce faire, il n’hésite pas à parcourir l’Europe entière.

Le talent de l’ingénieur centralien, sa vivacité à saisir toute nouvelle idée ou projet et sa grande capacité à s’entourer de brillants collaborateurs contribuent au succès de la société Eiffel : Théophile Seyrig en 1868, Émile Nouguier à partir de 1875, Maurice Koechlin à partir de 1879, etc.

Maurice Koechlin sera d’ailleurs à l’origine en 1881 de la conception de l’armature de fer de la statue de la Liberté, dessinée par Auguste Bartholdi et inaugurée à New York en 1886.

Hangars, gares et galeries

Exemple : La gare de Budapest-Nyugati

La gare de Budapest-Nyugati (« gare de l’Ouest ») à Pest (Budapest) en Hongrie en 1875 ; La gare a été conçue par Auguste de Serres et a été construite par la société Eiffel. Elle a été ouverte le .

En 2020, la gare, classée, est rénovée ainsi que la distribution des voies à l’entrée de la gare, des aiguillages et des quais

Autres constructions :

Ponts et viaducs

Exemple : Pont Maria Pia à Porto

Le pont Maria Pia est un grand viaduc ferroviaire qui franchit le Douro à Porto (Portugal).

Le projet de Eiffel  fut à la fois le plus léger, le moins cher et le plus audacieux. Cette réalisation assoit définitivement sa réputation en France comme à l’étranger puisqu’il remporte ce concours international en mai 1875 face à de grands groupes métallurgiques (les Français Fives-LilleErnest Goüin et Cie et un groupe anglais) ;

Ce pont en arc métallique, premier pont ferroviaire à joindre les deux rives du Douro, a été conçu avec son associé Théophile Seyrig au sein de la compagnie de construction Eiffel et Cie. Ouvert en novembre 1877, il est désaffecté en 1991, remplacé par un ouvrage moderne, le Ponte de São João .

La longueur de la partie métallique est de 352,875 mètres. L’ouvrage comprend un grand arc métallique de 160 m, d’un tablier central de 51,88 m, solidaire avec l’arc. Le rail se trouve à 61,28 m au dessus des basses mers. Deux tabliers latéraux, l’un de 169,87 m, divisé en deux travées et reposant sur trois piles et l’autre de 132,8 m, divisé en deux tabliers reposant sur deux piles. Le poids des fers de l’ouvrage est de 1 450 tonnes dont 450 tonnes pour l’arc et 700 tonnes pour les tabliers et les piles.

Autres constructions de ponts métalliques :

  • pont métallique de Lavaud, lieu de traversée du Lay (Vendée), entre Péault et La Couture, construit en 1877. Un des 16 ponts encore en service ;
  • pont du château de Kermezen sur la commune de Pommerit-Jaudy (Côtes-d’Armor) ;
  • viaducs de Neuvial et de Rouzat pour la ligne de chemin de fer Commentry – Gannat en 1869 : il y crée des jambes de forces incurvées, à l’instar de la future tour Eiffel ;
  • pont métallique de Gérone, en Catalogne.
  • pont métallique ferroviaire sur la Birse, près de Münchenstein, en Suisse, construit en 1875. Le , ce pont cède sous le poids d’un train. Cet accident, actuellement la plus grande catastrophe ferroviaire en Suisse, fait 71 morts et 170 blessés21 ;
  • pont Eiffel à Viana do Castelo (Portugal), 1878 : viaduc rail-route à double tablier, long de 562 m ;
  • pont de Cubzac sur la Dordogne (Gironde), 1879 : pont-route en poutre en treillis ;
  • viaduc de la Souleuvre dans le Calvados ;
  • pont des messageries maritimes (en) à Saigon au Vietnam, 1882 ;
  • viaduc de Garabit, 1884. L’achèvement de ce viaduc, situé dans le Cantal, lui assure une énorme renommée. L’arc de cent soixante-cinq mètres de portée qui soutient le tablier du pont constitue un record du monde, absolu en ce domaine. De plus, celui-ci est élevé à cent vingt-deux mètres de hauteur. En fait, l’avant-projet est de Léon Boyer. Il figura sur le dernier billet de 200 francs, consacré à Eiffel  => voir l’article qui lui est dédié
  • viaduc de la Tardes24, près d’Évaux-les-Bains, sur la ligne de chemin de fer de Montluçon à Eygurande (la ligne a été désaffectée en 2008) ;
  • viaduc de Thouars : pont de chemin de fer au-dessus de la rivière le Thouet ;
  • il fait monter 14 piles en maçonnerie pour le pont-canal de Briare (1896), conçu par l’ingénieur Léonce-Abel Mazoyer ; la cuvette métallique est fabriquée par les établissements Daydé & Pillé de Creil ;
  • le pont sur l’Escaut à Tamise (Belgique) ;
  • pont ferroviaire sur la Siagne, sur la ligne Nice-Meyrargues, construit ensuite par l’ingénieur Jules Rival ;
  • pont ferroviaire de Capdenac-Gare, construit en 1860-1861 ;
  • pont ferroviaire d’El-Ourit à Tlemcen (Algérie) ;
  • passerelle de l’Avre sur la Seine, entre le bois de Boulogne à Paris et Saint-Cloud. Cette passerelle piétonne fait partie de l’aqueduc de l’Avre ;
  • viaduc Eiffel sur la ligne Paris – Mantes par Conflans sur l’Oise : pont métallique construit par la société Eiffel pour la partie « caisson poutrelle » en 1892. Dynamité par les Français le . Il a été reconstruit en 1947.

D’autres ouvrages sont construits après le retrait d’Eiffel en 1893 de l’entreprise qu’il a créée, et qui porte à partir de cette date le nom de Société de construction de Levallois-Perret. Par exemple :

Phares

Gustave Eiffel s’associe le  à l’ingénieur Louis Sautter (1825-1912), en déposant une demande de brevet (No 83080) pour « des perfectionnements dans la construction des tours en fer, et spécialement des tours de phare ». Selon des recherches effectuées par l’architecte estonien Indrek Laos, Gustave Eiffel a obtenu la commande de douze petits phares métalliques pour les côtes françaises. Seuls subsistent cinq exemplaires de ce type de phare.

Exemple : Le phare de la pointe du Raz, maintenant transféré à Fromentine en Vendée 

Un petit phare métallique est établi vers 1870 à flanc de falaise à la Pointe du Raz (Finistère). Il est éteint en 1887 et transféré sur l’estacade du port de Saint-Nazaire. Il est de nouveau démonté et transféré à Fromentine (Vendée) le .

  • Pointe de la Cahotte, le chenal du port de Deauville et de Trouville est balisé par deux petits feux métalliques, le premier sur l’estacade est (Trouville) date de 1860, mais reconstruit à l’identique en 1964. Le second sur l’estacade ouest (Deauville) date de 1888.

Dans les ateliers de la Compagnie des établissements Eiffel à Levallois-Perret sont construits deux petits phares jumeaux :

  • le premier, en , est installé dans le port d’Honfleur, déplacé en 1948 au Havre puis déplacé en 1960 dans le port de Moguériec (Finistère). Le phare a été totalement rénové et réinstallé le  ;
  • le second, en 1878, est installé dans le vieux port de Menton (Alpes-Maritimes).

Ce modèle de petit phare a été aussi exporté :

  • au Portugal, en 1886 le phare du Fort de Santa Catarina installé à São Julião da Figueira da Foz (c’est un phare similaire au Feu de Fromentine).

D’autres phares métalliques sont construits par Eiffel, à l’étranger :

  • en Égypte, en 1869 le phare du cap Burlos (Burullus) et en 1871 le phare de Ras Gharib, au milieu du golfe de Suez ;
  • en Estonie, en 1874 le phare de Ristna et en 1877 le phare de Ruhnu ;
  • au Brésil, en 1882 le phare de São Tomé, construit avec la collaboration de la société Barbier et Fenestre, concurrent de Louis Sautter ;
  • en Finlande, en 1886 le phare de Valsörarna, construit avec la collaboration de la société Henry-Lepaute, concurrent de Louis Sautter ;
  • à Madagascar, en 1901 le phare de Katsepy (Katsepe), en 1906 sur l’Île Sainte-Marie (Nosy Boraha) et en 1909 sur l’île de Nosy Iranja.

Eiffel et les nouvelles technologies

Plus que la TSF, encore balbutiante (et en attendant la télévision), c’est en fait l’avènement de l’aviation et l’intérêt stratégique que lui portent désormais les militaires français qui sauve définitivement le monument du démantèlement qui le menaçait (déjà quelques ferrailleurs lui avaient fait des propositions écrites). « Cette tour présente un intérêt stratégique pour la Défense nationale », finit par déclarer le général Ferrié.

L’ingénieur, qui mise d’emblée sur l’avenir du « plus lourd que l’air », se lance dans des travaux d’aérodynamique, spécialité à laquelle il s’est précédemment intéressé lors de la construction de la tour (à cause de la tenue au vent de celle-ci).

Il utilise d’ailleurs la tour pour réaliser des mesures de la traînée aérodynamique des corps avec un appareil dit « de chute libre ». En 1909, il installe une première soufflerie au Champ-de-Mars, puis en 1912, une deuxième à Auteuil, dans le 16e arrondissement. Cette deuxième soufflerie, connue sous le nom de Laboratoire Aérodynamique Eiffel, est toujours en activité et est classée Monument Historique depuis 1997.

Dans la première soufflerie (qu’il appelle laboratoire), il confirme d’abord les résultats obtenus avec son appareil « de chute libre ». Cette soufflerie utilise, comme les souffleries modernes, le principe de mouvement relatif : les forces exercées sur un corps au repos dans un courant sont égales aux forces que subit un corps qui se meut à la même vitesse dans l’air au repos. La conception de la deuxième soufflerie (celle d’Auteuil, qui fonctionne toujours) inspirera un certain nombre de celles qui sont utilisées de nos jours.

En 1912, dans cette soufflerie d’Auteuil, les collaborateurs d’Eiffel, en mesurant la traînée de sphères de différents diamètres constatent que cette traînée diminue dans une certaine plage de vitesse (alors que cette vitesse augmente) : ils viennent de découvrir la crise de traînée de la sphère. À la même époque, Eiffel et ses collaborateurs établissent quantitativement dans cette même soufflerie qu’un corps 2D ou 3D génère moins de traînée lorsqu’il possède un avant arrondi et un arrière en pointe raccordé par un arrondi à la partie avant (c’est le corps de moindre traînée, souvent nommé de façon abusive « en goutte d’eau »).

Pendant la Première Guerre mondiale, Eiffel poursuit ses recherches sur les hélices, la voilure mais aussi sur les projectiles. Ses travaux aboutissent en 1917 à la conception d’un avion de chasse monoplan qu’il baptise Laboratoire Eiffel (en abrégé LE) mais le projet s’arrête après l’accident mortel du pilote du prototype en . Après le conflit, il fait don de toutes ces installations à l’État, plus précisément au Service technique de l’aéronautique, en 1921.

Fin de vie

Gustave Eiffel est souvent considéré comme un espérantiste, soutenant dès 1910 le projet de langue internationale interculturelle et artificielle qu’est l’esperanto, inventée en 1887 et toujours active aujourd’hui, même si, de son propre aveu, il n’a jamais appris à la parler.

Il meurt le  dans son hôtel particulier de la rue Rabelais à Paris. Ses obsèques sont célébrées en l’église Saint-Philippe-du-Roule le  à 10 h 30, en présence de nombreuses personnalités. Le même jour, il est inhumé avec tous les honneurs dans le caveau appartenant à sa famille au cimetière de Levallois-Perret.

Le minutier central des notaires de Paris, département des Archives nationales, conserve son testament daté du  et complété par des codicilles rédigés entre 1909 et 1922. Ce document est consultable sous la forme d’un microfilm, coté MC/MI/RS/1166, disponible sur le site parisien des Archives nationales.