La tour Eiffel

Sources : Tour Eiffel, le site officiel
Association des Amis de Gustave Eiffel
Tour Eiffel (Wikipédia)
Histoire de la Tour Eiffel (Wikipédia)
Chronologie de la tour Eiffel (Wikipédia)

Histoire de la tour Eiffel et Chronologie

La première moitié du XIXe siècle est caractérisée par la révolution industrielle qui, pour beaucoup, doit à l’essor de la métallurgie. La révolution industrielle engendre un bouleversement économique, certes, mais sans doute est-elle avant tout une révolution des matériaux. Dans un premier temps, les ouvrages réalisés en métal le seront surtout avec une visée purement d’ordre pratique (des ponts notamment), mais dès que les techniques seront maîtrisées, les ingénieurs se transformeront en architectes, voire en artistes. Continuer la lecture

Le viaduc de Garabit dans le Cantal au dessus de la rivière La Truyère

Sources :

Wikipédia : Viaduc de Garabit

Wikipédia : Gustave Eiffel

Wikipédia : Jacques Antoine Charles BRESSE

Association des Amis du Viaduc de Garabit

Revue Aiguillages

Article de Reporterre :  Train de l’Aubrac : mobilisation de la dernière chance pour sauver une « ligne de vie »

Livre de Patricia Rochès, maire de Garabit et Pdte de l’association des Amis ddu Viaduc : « Le viaduc de Garabit » Editions La vie  du Rail 2 ème édition en 2012

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La passerelle Saint Jean à Bordeaux (dite Passerelle Eiffel)

Sources : Passerelle Eiffel (Wikipédia)

Bordeaux la passerelle Gustave Eiffel (33 Bordeaux.com)

La « passerelle Eiffel » ou « passerelle Saint-Jean » est un ancien pont métallique ferroviaire situé sur la Garonne à Bordeaux.

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Gustave Eiffel : sa vie, ses oeuvres

Sources : Site La tour Eiffel 

Association des descendants de Gustave Eiffel

Association des Amis de Gustave Eiffel 

Gustave Eiffel (Wikipédia)

Résumé  :

Alexandre Gustave Eiffel, né Bonickhausen dit Eiffel le  à Dijon et mort le  à Paris 8e, est un ingénieur centralien et un industriel français, célèbre pour ses nombreuses réalisations en architecture métallique.

Issu d’une famille bourgeoise, il effectue de brillantes études à l’École centrale des arts et manufactures de Paris. Diplômé en 1855, il commence sa carrière en travaillant sur de grands projets ferroviaires, notamment la construction de ponts métalliques. En 1866, il fonde sa propre entreprise et se spécialise dans la construction de structures métalliques de grande envergure. Il révolutionne l’architecture de son époque, en repoussant les limites de la construction métallique.

La tour Eiffel, érigée pour l’Exposition universelle de 1889, est sans doute son œuvre la plus célèbre. Ce monument, à l’époque la plus haute structure du monde, devient rapidement un symbole de Paris et de la France. Outre cette tour, il conçoit de nombreuses structures métalliques remarquables, telles que la statue de la Liberté à New York, le viaduc de Garabit dans le Cantal ou le pont Maria Pia à Porto. Ces réalisations témoignent de son talent d’ingénieur et de son influence sur l’architecture mondiale.

Il consacre les dernières années de sa vie à la météorologie et à l’aérodynamique. Il équipe la tour Eiffel d’instruments de mesure et réalise de nombreuses expériences sur les effets du vent sur les structures. Il meurt à Paris en 1923, laissant un héritage considérable qui fait de lui une figure incontournable de l’histoire de l’ingénierie. Ses travaux ont contribué à façonner le paysage urbain de nombreuses villes à travers le monde.

Ses réalisations les plus célèbres :

Son nom, sa famille, sa jeunesse

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Henri Octave BRESSE (1888-1915), ingénieur, tué à la guerre de 14-18

Préambule

Cet article a pu être rédigé à partir des documents qui m’ont été transmis lors de successions.

D’autre part, ma cousine Corinne, fille cadette de mon oncle Paul BRESSE, m’a aussi transmis des documents qu’elle avait en sa possession, comme les diplômes, les lettres de mon oncle Henri, avant et pendant la guerre, à ses parents et frères et sœurs.

Cet article s’est appuyé aussi sur les revues de « Vienne et la Guerre » qui ont été publiés de 1914 à 1918 de façon hebdomadaire. Cette revue été publiée sur le modèle de « L’illustration 14-18 ». Il y a eu un article de 4 pages sur le Lieutenant Henry BRESSE, dans la revue du 7 Novembre 1915.

Origines

Henri Octave BRESSE, mon oncle, né le 18 Avril 1888, à Vienne (Isère) était le fils de Louis-François BRESSE et de Emma Octavie BERTINI, voir les articles précédents.

Pour l’Etat civil, il a été enregistré comme : Octave, Hippolyte, Henri, Gustave

Octave vient sans doute de sa mère Emma, Octavie. Hippolyte vient sans doute d’un parrain. Gustave était le prénom de son grand-père, Gustave BRESSE.

Son prénom était souvent orthographié Henry, on ne sait pas pourquoi.

 Quelle a été la descendance de Louis-François, dit Francis BRESSE et de Emma Octavie BERTINI ?

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Françoise (1887-1860),

Henri-Octave (1888-1915),

Louise-Madeleine, dite Madeleine (1889-1981)

Laurent, Paul, Eugène (1891-1973)

Jean Louis Félix Gabriel (1894-1982) , mon père

Les 5 enfants, avec de gauche à droite : Françoise, Jean, Paul, Henri, Madeleine. Photo colorisée par Jean-Claude FINAND

Quelle a été la vie de Henri étant jeune ?

J’ai peu de détails sur la vie de Henri et ses études à Vienne. Sans doute, il les a faites à l’Institution catholique Robin qui fête ses 150 ans cette année. Mon grand-père avait fait le choix de mettre ses enfants dans des écoles catholiques.

Il faisait la collection des cartes postales et écrivait ou recevait des cartes de ses frères et sœurs (voir article précédent)

Après son baccalauréat en 1905, Il est parti à Paris à l’école privée Bossuet, puis au Lycée Saint Louis pour préparer les concours des grandes Ecoles. Après avoir été admissible à Polytechnique, Il est admis à l’Ecole des Mines, en 1908.

Il a fait un séjour à Richmond près de Londres du 25 Mai à fin Aout 1908 .

A l’école des Mines, il a fait des stages et des voyages dans le cadre de ses études.

Pour chaque voyage, il a fait un rapport très détaillé des installations.

En 1909, il fait un stage aux mines de Bruay et un voyage pour visiter des mines et des aciéries dans le Nord et en Belgique.

Voilà par exemple, le dessin d’une aciérie.

En 1910, il a fait un voyage en Suède et en Norvège.

Il a fait des croquis et mis des photos dans ce rapport de 200 pages

Il obtient le diplôme de l’Ecole des Mines le 31 juillet 1911.

Service Militaire

En 1911, il est incorporé au 44 ème Régiment d’artillerie et effectue ses 2 années de service.

Carrière d’Ingénieur

En Octobre 1913, il est ingénieur à la société Française « Travail Electrique des Métaux » du groupe Rothschild.

Le 1 er Aout 1914, il devait s’embarquer pour Saint Pétersbourg, où il allait, à 26 ans, assumer la direction de la succursale de la société en Russie.

Mobilisation pour la guerre de 14-18

Il est affecté au 1 er régiment d’artillerie lourde à La Fère (Aisne).

Pendant la guerre, il écrit régulièrement à ses parents, frères et sœurs, avec les moyens disponibles (carte postales en franchise postale, lettre..). Ses parents, peuvent aussi lui répondre et lui envoyer des colis. Les lettres et les colis se croisent. Les colis sont prioritaires.

Tous les hommes de son âge étaient mobilisés : mon père Jean qui a eu 20 ans en 1914, Paul SAUTREAUX, le mari de sa sœur Françoise, mobilisé en tant que médecin, Charles LACOMBE, Charles BUISSON, ses oncles. Son frère Paul BRESSE n’a pas été mobilisé, du fait de sa surdité. Il s’est engagé comme infirmier-brancardier à l’Hôpital Complémentaire n°2 de Vienne, de septembre 1914 à décembre 1917

Une importante correspondance arrivait à la maison de Saint Marcel à Vienne.

Correspondance de Henri, pendant la guerre de 14

Des échanges de courrier émouvants et affectueux essayaient de combler l’angoisse de savoir les hommes au front, en première ligne dans cette guerre si meurtrière.

Par exemple, le 4 Octobre 14, près de Craonne (Aisne), Il décrit la vie des combattants : « Me voici devenu un homme des bois.., Il commence à faire froid… »

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Sa batterie est mise en route.  Il prend part à la terrible bataille de Charleroi, (21 au 23 Aout 14) puis à la retraite sur Paris et à la bataille de la Marne. (5 – 12 Septembre 14)

Pendant la retraite en Belgique, il se distingue par son sang-froid, dans un moment critique, et devient Lieutenant. Il est officier de renseignements, poste dangereux qui demande du coup d’œil, de l’esprit de décision et une connaissance approfondie de la technique de l’arme.

Lettre du 5 Octobre 14

Il prend des nouvelles de son frère Jean, mon père, qui est aussi mobilisé comme fantassin et il espère qu’il n’est pas au feu. Il dit que la guerre est effroyable et espère que la guerre se termine bientôt.

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Lettre du 17 Octobre 14

Il dit qu’il est toujours dans la région de Craonne (Aisne) et qu’il y a une période d’accalmie pour la guerre. Avec les hommes de sa batterie, ils ont construit un cahute creusée dans le sol pour s’abriter. Il a gardé un manteau en plus de sa tunique et demande à sa mère de lui envoyer des caleçons longs.

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Lettre du 10 Novembre 14

Il s’inquiète de son frère Jean.

Avec un sergent, ils ont continué leur abri souterrain pour se protéger, en particulier du froid. Pour le reste, la nourriture, il n’y a pas trop à se plaindre avec parfois, du chocolat, du gruyère, du thé et du vin.  Par contre, c’est un peu toujours la même chose, de la viande avec des légumes secs. Il manque des légumes et fruits frais.

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Il écrit à son frère Paul resté à Vienne, employé comme infirmier à l’hôpital (Voir article précédent)

« Le moindre petit mot fait ici plus de plaisir que nulle part ailleurs. » ou alors : « Je sais que tu continues l’œuvre admirable qui t’occupe depuis le début : c’est toi qui a la part la plus ingrate. » Lettre du 24 avril 1915. Ou encore il envoyait à son frère ces paroles de réconfort : « Tu es aussi utile à Vienne qu’au front. »

Lettre du 2 décembre 14

Il explique comment il s’aide des avions qui envoient les positions ennemies par les ondes radio qui sont émises depuis la tour Eiffel. Il avait un appareil de réception TSF.

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Ensuite, au moment des batailles de l’Artois, (9 mai 1915 au 25 juin 1915), il prend le commandement d’une section de batterie, en particulier équipé d’un canon à courte portée, donc très près des lignes de front. Il est frappé mortellement, par un éclat d’obus, le 12 Mai 1915, à 15 H, à Bertonval (Pas de Calais)

A la suite de son décès, le 12 Mai 1915

La revue « Vienne et la Guerre » N° 3 du 7 Novembre 1915 a publié un gros article sur sa vie et sa mort, avec beaucoup de témoignages de gens qui étaient avec lui au front.

Témoignage du sous-lieutenant d’artillerie Rousse, qui prévient sa tante, Mme Krohn, à Paris.

Témoignage du Commandant de la batterie, dont Henri BRESSE était le lieutenant.

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Il est enterré au Cimetière militaire d’Ecoivres, au Mont Saint Eloi, près d’Arras

En 1964, soit 50 ans après, j’ai accompagné mon père dans les différents endroits où il avait fait la guerre de 14-18 : Somme, Champagne, Verdun… Il en a parlé dans ses mémoires de la guerre

Nous sommes allés au Cimetière militaire d’Ecoivres, où j’avais fait une photo de la tombe de mon oncle.

En 2014, soit 100 ans après, avec mon épouse, Monique, nous sommes retournés dans les différents endroits de la guerre de 14-18. Nous avons retrouvé la tombe de mon oncle au Mont Saint Eloi.

Dans ce cimetière, il y a aussi des Britanniques tués en 1916 puis des Canadiens tombés lors de la conquête de Vimy en 1917. Il regroupe aujourd’hui 1 728 tombes du Commonwealth – dont 828 canadiennes – et 786 françaises.

Ce cimetière est parfaitement entretenu, sans doute aussi avec le financement des Britanniques et des Canadiens. Toutes les tombes sont répertoriées.

La mémoire de mon oncle Henri entretenue par la famille

Pour mes grands-parents, et surtout ma grand-mère, le décès de leur fils a été une rude épreuve.

Son décès était aussi évoqué dans les correspondances entre les autres enfants et les parents.

Par exemple, lettre de mon père, Jean à sa mère.

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Ou lettre de mon père Jean, caporal à son frère Paul :

« Notre frère est mort de la plus belle mort qui puisse être. » Henry faisait partie du 1er Régiment d’Artillerie Lourde, responsable de canons à courte portée.

« Je n’oublierai jamais que j’ai un frère à venger. »

« Demain une messe est célébrée pour les morts du 99ème régiment, j’y prierai pour notre brave Henry. »

Les parents ont voulu que sa mémoire soit pérennisée.

Sur le caveau familial, dans le cimetière de Vienne, ils ont fait faire un petit monument en bronze, avec son portrait en 3 dimensions.

En conclusion, ce qui a été dit par l’article de « Vienne et la Guerre »

« Jeune et plein de vie, en plein épanouissement de ses remarquables facultés intellectuelles, tous les espoirs lui étaient permis. Il était l’orgueil des parents. Il serait devenu, peut-être, l’honneur de sa ville natale. »

Les correspondances des enfants de Françis BRESSE et Emma BERTINI, avec leurs parents et entre eux de 1900 à 1913

La descendance avec mon grand-père Francis BRESSE et de Emma BERTINI

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Au début du siècle, la diffusion des Cartes postales s’était vulgarisée et beaucoup de personnes faisaient la collection des Cartes postales de différentes origines, comme certains faisaient la collection des timbres. Le prix d’envoi de Cartes postales uniquement pour les collections étaient beaucoup moins chères.

Par exemple, mon oncle Henri, puis Paul faisaient la collection et avait des correspondants même à l’étranger.

Je possède environ 500 Cartes adressées venant de France et 700 Cartes venant de l’étranger, dont :

  • Cartes à Emma BERTINI par ses enfants
  • Cartes des enfants entre eux
  • Cartes de correspondants à l’étranger
  • Cartes de Henri à sa famille lorsqu’il était en Angleterre

On apprend ainsi où ils étaient lorsqu’ils étaient en voyage ou Dans une pension où Dans quelle école. On a aussi des paysages et surtout des villes avec les monuments et les activités de l’époque.

Dans leur correspondance, les enfants s’appelaient par leur prénom familier :

  • Zizi pour Henri, qui était souvent orthographié Henry
  • Dédé pour Françoise
  • Ninette pour Madeleine
  • Paul reste Paul

Lettres à Emma BERTINI

Lettre de mon grand-père, Francis, à son épouse Emma BERTINI, en 1902

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Chaque année, mon grand-père, Francis partait en Juillet Aout au Mont Dore. En 1902, il avait 41 ans, sans doute pour faire une cure des voies respiratoires.

Chaque année, ma grand-mère allait à Paris chez une parente de la famille, Mme KRÔHN. Voilà la carte que lui a envoyé, mon oncle Henri, en Mars 1902.

Lettre de mon père Jean, en 1902 (il avait 8 ans) à sa mère.

Lettre de mon père Jean à sa mère, en Mars 1912, à Lyon, où il préparait le concours de Saint Cyr.

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Lettres à Francis BRESSE

Lettre de Henry à son papa en 1901

Lettre de Madeleine à son papa en 1908

Lettres à Françoise BRESSE

Lettre de Henry à Françoise en Octobre1901

Françoise qui avait 13-14 ans était alors au couvent du Montfleury à La Tronche  . Ce couvebt a fait une expérience d’enseignement avant d’être occupé par les Dames de Saint-Pierre, auxquelles on doit l’aspect actuel du couvent. Stendhal décrit la beauté du site Dans les Mémoires d’un touriste,

Lettre de Henry à Françoise en Novembre 1901

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Il dit que sa collection de Cartes postales augmente

Lettres à Henri BRESSE

Lettre de Jean BRESSE à son frère Henri en 1905

Henri était à l’école Bossuet à Paris pour préparer le concours de l’école des Mines de Paris. Mon père Jean avait 11 ans et étudait le latin au collège. Il s’exprimait déjà très bien.

Lettre de Paul BRESSE à son frère Henri 

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Paul dit qu’il avait de nombreux projets, dont celui de faire la collection des affiches, dont sa fille cadette, Corinne a des exemplaires.

Il demande à son frère qui est à Paris de lui trouver des affiches difficiles à trouver.

Il dit qu’il est allé à Artas, où il s’est ennuyé, en automne, mais qu’il a apprécié la campagne.

Lettre de Madeleine BRESSE à son frère Henri en 1901 

Madeleine avait 12 ans et dit qu’Elle attend une réponse.

Lettre de Madeleine BRESSE à son frère Henri en 1903Pour voir  l’image en grand cliquez dessus pour qu’Elle s’ouvre Dans un nouvel onglet

Cette carte a été écrite le 28 Juin 1903. Elle relate l‘expulsion manu militari des moines du couvent de la Grande Chartreuse qui eu lieu le 29 avril 1903.

Cette explusion fait suite à la suppression des congrégations sous la Révolution française. 

Voilà les moines de la Grande Chartreuse en 1902, avant l’expulsion

Lettres à Madeleine BRESSE

Lettre de sa soeur Françoise à Madeleine en 1900

Madeleine qui avait alors 11 ans était alors au couvent du Montfleury à La Tronche

Lettres à Paul BRESSE

Lettre d’une cousine Lacombe d’Artas, à Paul en 1900

Lettre d’un ami à Paul, en 1906

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Paul avait alors 17 ans. Il était à Montpellier, où on s’occupait de lui, compte-tenu de sa surdité qui avait été découverte à l’age de 12 ans (voir article précédent)

Paul lui avait dit qu’il garde courage et confiance. Son ami lui dit qu’il déjà vu des guérisons presque complètes et que la médecine et les spécialistes peuvent beaucoup. Dieu fera le reste.

Lettres à Jean BRESSE

Lettre de Madeleine (Mme GARDON) à son frère Jean en 1920

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Jean était en train de terminer sa formation à l’école Saint Cyr.Il a été nommé Lieutenant à la fin de la guerre de 14, le 15 Novembre 1918.

Madeleine était déjà mariée avec Pierre GARDON et habitait à Tullins (38) , le pays de Pierre GARDON.

 Lettres de Henri BRESSE lors de son séjour à Richmond en 1908

Henri BRESSE qui préparait l’Ecole des Mines a fait un séjour à Richmond près de Londres du 25 Mai à fin Aout 1908 .

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Il explique que les débuts sont pénibles, mais que les anglais sont aimables

Lettre de Henri à ses soeurs Françoise et Madeleine le 1 er Juillet 1908

Il dit qu’elles sont trop occupées par le mariage d’une amie pour qu’elles envoient des Cartes postales .

Françoise avait 21 ans. Elle s’est mariée en décembre 1911, à 24 ans.

Madeleine avait 18 ans et 9 mois. Elle s’est mariée en Févier 1913, à 23 ans.

Lettre de Henri à sa soeur Françoise le 29 Juillet 1908

Henri dit qu’il est content que Françoise se soit remise du désespoir d’avoir perdue une amie qui s’est mariée.

Lettre de Henri à son frère Paul  le 25 Juin 1908

Il souhaite à son frère de réussir le concours des Beaux Arts à Montpellier. Paul l’a effectivement réussi et a obtenu son diplome DPLG (voir article précédent)

Henri dit qu’il joue des partie de golf.

Lettre de Henri à son frère Paul  le 16 Juillet 1908

La lettre est en anglais. Henri dit qu’il va toute les semaines sur la rivière à Richmond (Tamise) pour jouer à un jeu « Scaling »

Emma, Octavie BERTINI (1861-1950), ma grand-mère paternelle

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Son ascendance paternelle, coté BERTINI

Son père Henri Gabriel BERTINI, était un fils de Henri Jérome BERTINI, le compositeur. Il a été évoqué dans l’article : La famille des BERTINI, nés BERTIN, musiciens

Le portait de son père Henri Gabriel, tronait dans le bureau de mon grand-père et qui devint celui de mon père.

Son ascendance maternelle, coté BUISSON

Sa mère, Félicie BUISSON était la fille de Charles BUISSON, notaire à Grenoble.

Félicie BUISSON a épousé Henri-Gabriel BERTINI, le 27 décembre 1855, à La Tronche.

Ils ont eu 2 enfants :

  • Charles, Henri, né en 1856
  • Emma, Octavie est née le 8 Novembre 1861

L’origine du prénom Emma

La grand-mère de Emma, Octavie, s’appelait Cléméntine, Emma d’Anne de Saint Romain, 2 ème épouse de Henri Jérome BERTINI,

La tante de Emma, Octavie, soeur jumelle de son père, s’appelait Emma, Isabelle. Elle est décédée peu de temps après la naissance.

Emma est un prénom très courant actuellement. Dans la famille BRESSE, ma soeur ainée, Germaine, veut se faire appeler Emma.

Le mariage de Emma BERTINI avec mon grand père Francis BRESSE

Il s’est effectué le 14 Juin 1886 à La Tronche (38)

Emma BERTINI et Francis BRESSE au moment de leur mariage

Emma avait alors 24 ans et 6 mois, mon grand-père 25 ans et 5 mois

Emma BERTINI et sa mère Félicie BUISSON au moment de leur mariage

La descendance avec mon grand-père Francis BRESSE (voir article : Mon grand-père : Louis François, dit Francis BRESSE (1 ère partie)

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Mon grand-père, avec les 5 enfants : de gauche à droite : Paul, Jean, Françoise, Emma BERTINI, Madeleine, Henri, Antoinette BRUNET, la mère de mon grand-père et mon grand-père (photo prise vers 1895)

Les 5 enfants, avec de gauche à droite : Françoise, Jean, Paul, Henri, Madeleine. (Photo colorisée par Jean-Claude FINAND)

La descendance avec Francis BRESSE

Françoise (1887-1860), qui a épousé Paul SAUTREAUX (1885-1928), médecin

Henri, Octave (1888-1915), ingénieur des Mines, qui a été tué pendant la guerre de 14-18, le 15 Mai 1915

Louise, Madeleine, dite Madeleine (1889-1981) qui a épousé Pierre GARDON (1884-1979) Juge de Paix

Paul, Eugène (1891-1973) architecte qui a épousé Antoinette, Marie ODIER-MECKLING (1915-1983)

Jean, Louis, Félix, Gabriel, (1894-1982) mon père qui a épousé Madeleine, Marie SEVE (1903-1943), puis Suzanne, Elisabeth HENRY (1911- 2000), ma mère.

Emma BERTINI devient grand-mère

Son premier enfant, Françoise, Antoinette, Emma BRESSE, est née le 1 er Avril 1887. Elle a épousé Paul SAUTREAUX, médecin, le 19 décembre 1911. C’était ma tante Françoise qui vivait à la maison familiale de Vienne après le déces de son mari, en 1928. Je l’ai bien connu jusqu’à son décés en 1960.

Ma tante Françoise a eu son premier enfant, Renée, le 16 Mars 1913. Elle devint religieuse, carmélite, à Fourvière à Lyon.

Emma BERTNI, qui tient dans ses bras, Renée la fille de ma tante Françoise (à droite), au fond, ma tante Madeleine, à Saint Marcel. (Crédit Photo Paul BRESSE)

Emma BERTINI, pendant la guerre de 1914-1918

Emma a eu 3 fils qui ont été concernés par la guerre.

Henri-Octave (1888-1915), était ingénieur des Mines, en 1911. Il a fait son service militaire dans l’Artillerie, entre le 1er Octobre 1911 et le 1 er Octobre 1913.

Il a été mobilisé, lieutenant au 1er Régiment d’Artillerie Lourde, responsable d’un canon à courte distance des lignes de front. Il a été tué le 12 Mai 1915, par un éclat d’obus, au Mont Saint Eloi, où il est enterré.

=> Pour elle, cela a été une rude épreuve. Elle a pu se recueillir sur le caveau familial où il y a une plaque en bronze avec un portrait de Henri Octave.

Paul, Eugène (1891-1973), était handicapé par de la surdité. Il a été réformé.
Un hôpital militaire a été créé à Vienne, et Paul est devenu infirmier ou aide-soignant pendant la guerre.

Jean, Louis, Félix, Gabriel (1894-1982) mon père, a passé le concours de Saint Cyr en 1914, mais n’a pas été admis.
Il est parti comme simple soldat à la guerre le 3 Septembre 1914, avec le 99 ème régiment d’infanterie. Il est devenu caporal, le 17 Mai 1915.

Correspondance de mon père avec ses parents et en particulier sa mère

Mon père a écrit ses mémoires de la guerre de 14-18 : elles ont été numérisés et sont disponibles sur le site de Europeana.com. Le lien qui permet de les visualiser ou de les télécharger est le suivant : https://www.europeana.eu/fr/item/2020601/https___1914_1918_europeana_eu_contributions_9573

Pendant toute la guerre, il a correspondu avec ses parents et en particulier sa mère.

Jean BRESSE, caporal, en 1915. (Crédit Photo Paul BRESSE)

 

Voilà ce qu’il a écrit par exemple, le 14 décembre 1914.

Pour voir  l’image en grand cliquez dessus pour qu’elle s’ouvre dans un nouvel onglethttps://famille.bres.se/wp-content/uploads/2023/07/BRESSE_Jean_Lettre_14_12_1914_b.jpg

Il a aussi écrit des lettres à ses frères et soeurs. Il a écrit au moins 700 lettres que je possède. Par contre, je ne possède pas les lettres de sa mère, père, frères et soeurs.

Ces lettres où mon père décrivait tous les endroits où il a fait la guerre lui ont servi pour rédiger ses mémoires, 80 ans  : « Souvenirs de 4 années de Guerre 1914-1918 » que j’ai fait numériser et qui sont maintenant disponibles sur Internet :

https://www.europeana.eu/fr/item/2020601/https___1914_1918_europeana_eu_contributions_9573_attachments_108060

Après le décès de son frère Henry, le 15 Mai 1915, il a écrit à son père et à sa mère

Pour voir  l’image en grand cliquez dessus pour qu’elle s’ouvre dans un nouvel ongletIl était vraiment sur le coup de l’émotion. Plus tard lors d’une attaque, où il avait blessé un officier allemand qui a été prisonnier, il a pris de ses nouvelles régulièrement.

Quelle a été sa vie jusqu’à son décès ?

Comme il a été dit par son frère Charles Henri (voir article précédent)

Crédit Photo : Paul BRESSE

Toute sa vie, elle s’est occupée de ses enfants et petits enfants.

Elle s’est occupée du fonctionnement de la maison de Saint Marcel, mais elle était aidée par du personnel. Il y avait aussi des commodités qui servait aussi au personnel. Par exemple, une cuisine toute équipée avec des lumières qui s’allumaient pour les domestiques si quelqu’un appelait depuis une chambre.

En souvenir, elle avait gardé le piano à queue de son grand-père, Henri Jérome BERTINI, le compositeur. Je ne sait pas si en jouait. Ce piano était dans la pièce salle à manger / salon. Quand mon père a repris la maison, il n’était pas musicien et aucun de mes frères et soeur n’en jouait. Comme le piano occupait beaucoup de place, il n’a pas juger utile de le garder, et il a été vendu.

Voir aussi le descriptif de la maison de Saint Marcel dans l’article précédent.

Puis est arrivée la guerre de 1940.

Mon père, Jean a été nommé Intendant militaire de 2e classe le 1er septembre 1939, à Paris et vivait à Viroflay. Puis il a fait partie des troupes du Maroc , et envoyé à Taza le 10 janvier 1942 jusqu’à son retour Marseille le 6 février 1945. Puis il était Intendant militaire de 1ère classe, responsable de l’Habillement à Paris le 30 mars 1945, jusqu’à ce qu’il soit rayé des cadres le 1er avril 1946, où il a pris sa retraite comme Général de Brigade.

Mon oncle Paul, vivait à Paris. Compte-tenu de sa surdité, il ne fut pas mobilisé.

Ma tante Françoise a eu 4 enfants qui ont vécu : Renée (1913- 2004), Léonie (Paulette) (1916-2000), François (1920-1995), Claude (1924-2000). Elle a perdu son mari Paul SAUTREAUX, en 1928. Elle avait encore des enfants en cours d’étude.

Mon grand-père, Francis, est décédé le 9 Octobre 1941.

Lorsque mon père a été rayé des cadres en Avril 1946, il s’est installé dans une maison à Francheville, près de Lyon. Il est venu à Vienne, où la situation n’était pas très reluisante, où ma grand-mère vivait seule.

Il s’est alors occupé de la succession de mon grand-père, en particulier pour le partage de la propriéte de Saint Marcel.

Comme mon père pour sa retraite voulait reprendre la propriété de 4 hectares, qui était essentiellement en vigne et qu’il voulait transformer en verger, il est devenu proprétaire d’une partie des terrains. La maison a été coupée en deux :

  • La maison principale avec l’entrée pricipale est devenue la propriété de ma tante Madeleine. Mon père l’a loué jusqu’à son décès.
  • La partie du haut de la maison qui avait une entrée séparée, est devenue la propriété de la tante Françoise qu’elle habitée jusqu’à son décés en 1960. Je l’ai bien connue. Elle venait souvent manger avec nous

Une autre partie des terrains a été donnée à mon oncle Paul, mais il n’a pas voulu les garder et les a vendu à Claude, dernier fils de ma tante Françoise.

Comment ma grand-mère a terminée sa vie ?

Le temps que la succession se fasse, nous n’avons déménagé à Vienne que vers 1950. A l’époque, ma grand-mère avait des dificultés pour marcher. Mon père lui a trouvé une maison de retraite à Saint Jean de Bournay, pas très loin du village natal des BRESSE.

Elle a eu la maladie d’alzheimer. Quand mon père allait la voir, elle ne le reconnaissait pas. Elle disait : « je n’ai jamais eu de fils Jean »

Elle est décédée le 18 Avril 1950.

La famille des BERTINI, nés BERTIN, musiciens

Cette histoire de la famille BERTIN, puis BERTINI est tirée essentiellemnt du livre de Pascal BEYLS (voir article précédent), sauf pour l’arrière grand-père Servais BERTIN et son grand-père Servais Gabriel, d’après ce que j’ai trouvé sur internet

(Cliquez sur l’image pour la voir en plus grand et faites retour)

L’arbre généalogique de l’ascendence de Henri Jérôme BERTINI

Son arrière grand père, Servais BERTIN, est né en 1687 et décédé en 1759, à Versailles.

On peut trouver sur Internet :  Bertin, Servais 1687-1759 France, Versailles – Paris

Il était maître de chapelle à Versailles et à Paris, graveur de musique et éditeur à Paris,  à la rue du Four Saint Honoré proche du Caffe d’Elie. En 1742 sa fille d’environ 16 ans était graveuse dans son entreprise, sa musique était jouée aux Menus-Plaisirs du Roi, le 15.juin.1751 comme ‘Bourgeois de Paris’. Le 21.fév.1713  il épousa Elisabeth Claude Le Camus (1686-) qui est décédé et en 1725 il épousa Jeanne Buisson.

Il a composé beaucoup d’oeuvres musicales, dont une suite, des symphonies pour flute et hautbois et des chants à boire.

On peut avoir une idée de ses oeuvres sur le site de la BNF dont des oeuvres sont  numérisées : https://data.bnf.fr/fr/documents-by-rdt/14980994/tum/page1

Son grand-père, Servais Gabriel BERTIN (1716-?)

Dans le livre de Pascal Beyls, il y a eu un mélange entre l’arrière grand-père et le grand-père.

On connait très peu de choses sur Servais Gabriel BERTIN en dehors du fait qu’il s’est marié avec Suzanne ALLARD et qu’ils ont eu au moins un enfant, Jérôme Gabriel BERTIN

Son père Jérôme Gabriel BERTIN, dit BERTINI (1746-1819)

Henri Jérôme BERTINI, sa famille, ses descendants

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Son fils Henri Gabriel BERTINI

Emma Octavie BERTINI ( 1861-1950) était ma grand-mère parternelle. 

Elle m’a sans doute connu, mais je n’en n’ai pas le souvenir. Elle a vécu une bonne partie de sa vie à la maison de Saint Marcel à Vienne.

On ne parlait pas souvent de la famille BERTINI à Vienne, on parlait plus des familles BRESSE, BUISSON, LACOMBE, CHABROL

J’ai retrouvé par hasard, un jour dans un grenier des exemplaires des partitions de  Henri Jérôme BERTINI , que j’ai pu récupérer lors du décès de mon cousin germain François SAUTREAUX

Elle avait gardé comme souvenirs que je sache :

  • le piano de son grand-père; qui était dans la grande pièce salon, salle à manger : il a été vendu par mon père quand il est venu habiter à Saint Marcel
  • le portait de son père Henri Gabriel, identique à la photo précédente qui était encadrée et de grande dimension dont on ne connait pas l’auteur. Ce portrait tronait dans le bureau de mon grand-père et qui devint celui de mon père.
  • de magnifiques vases en porcelaine asiatiques qui étaient au dessus de la cheminée du bureau

Henri Jérôme BERTINI (1798-1876), compositeur de musique et d’une méthode de piano, le grand-père de ma grand-mère maternelle, Emma BERTINI

Pascal BEYLS a écrit une biographie très complète de Henri Jérôme BERTINI qui est encore disponible sur Amazon : https://www.amazon.fr/Pascal-Beyls/e/B001K70368%3Fref=dbs_a_mng_rwt_scns_share

ISBN : 2-9513494-1-6

Henri Bertini, aujourd’hui tombé dans l’oubli, fut un pianiste virtuose doublé d’un compositeur de musique. Né en 1798 d’une famille de musiciens, il est un enfant prodige et à 12 ans, donne des concerts dans différentes villes d’Europe. Comme exécutant, il s’est placé au rang des premiers artistes. Moins virtuose que Kalkbrenner ou Herz, Bertini avait un ensemble de procédés, une exécution personnelle d’une rare valeur et d’un excellent modèle.
Connu surtout pour ses études et sa méthode de piano, son œuvre préromantique se compose de 180 opus et renferme près de 500 morceaux dont de nombreuses compositions pour piano à deux et à quatre mains, des variations sur des airs d’opéras, de charmants sextuors, des duos, des trios, un nonetto, des symphonies.
D’un style original et riche en idées musicales, Bertini se révèle être un compositeur agréable méritant d’être redécouvert.
Egalement a été analysée l’œuvre, encore plus méconnue, de son frère Auguste.
Une liste des compositions avec la localisation des partitions rendra enfin aux musiciens les plus grands services dans leurs recherches.

On a aussi sur Wikipédia, une biographie très complète (en anglais, en français, et  traduite en 10 langues) de toutes ses oeuvres : https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bertini

Henri Bertini, connut la célébrité et, de son vivant, reçut les honneurs du dictionnaire.
Ainsi pouvait-on y lire en 1867 :

« Bertini (Henri Jérôme), né à Londres en 1798, est un des pianistes les plus distingués de notre époque et un compositeur d’un rare mérite. M. Bertini eut pour professeur son frère, qui lui inculqua les principes de Clémenti. Au retour de divers voyages qu’il fit en Hollande, Allemagne et en Angleterre, M. Bertini se fixa à Paris vers 1821. Sous le rapport de l’exécution, M. Bertini appartient à l’école éclectique. Son jeu sobre et large, qui rappelle celui d’Hummel, n’exclut en rien chez lui le côté brillant de l’exécution. Comme compositeur, M. Bertini joint à un style grave un goût détaché et fin. Ses œuvres portent un cachet d’élégance, de distinction et même d’originalité qui lui a toujours valu l’approbation des connaisseurs et lui a enfin concilié la faveur du
public. Des deux cents œuvres environ qu’il a composées pour le piano, les plus populaires et les plus justement admirées sont ses Etudes pour le piano. M. Bertini réside actuellement aux environs de Grenoble. Il a pris une part active à la rédaction de l’Encyclopédie pittoresque de la musique, et publié un livre didactique sous le titre de : Le Rudiment du pianiste. »

Henri Jérôme Bertin dit Bertini, pianiste virtuose et compositeur, était issu d’une famille de musiciens. Il naquit le 28 octobre 1798 à Londres à la fin du séjour de ses parents. Il était âgé à peine de six mois lorsque sa famille revint à Paris. Il reçut de bonne heure les leçons de son père. Dès son jeune âge, il se révèle être un enfant doué aux progrès très rapides.

A douze ans, sous la conduite de son père, l’enfant donna plusieurs concerts dans différentes villes. Durant l’un d’entre eux, le grand musicologue Fétis le rencontra à
Bruxelles en 1811. Il le commenta ainsi :  » Le talent de son exécution excitait l’admiration des connaisseurs.  » L’enfant Bertini parcourut ainsi les Pays-Bas et
l’Allemagne du Rhin, et obtint partout des applaudissements. Pendant tout ce voyage, il continua de travailler avec soin sous la direction de son père. De retour à Paris, il y fit un court séjour et suivit des études d’harmonie et un cours de composition, puis se rendit en Angleterre et en Ecosse, où il passa quelques années. On le retrouve ensuite à Bruxelles avec son père où il s’installe alors comme professeur de piano.

A Bruxelles, le 16 avril 1820, Bertini fit jouer au Théâtre de la Monnaie, un opéra comique en un acte, Le jaloux dupé, sur des paroles de Camille Mellinet. En 1821, il s’établit à Paris. Bertini se trouve dans une époque où le piano connaît une grande faveur dans le public. Naturellement, il joue dans les concerts à Paris. On connaît, par les journaux musicaux de l’époque, quelques-uns de ses concerts.

Le 20 avril 1828, il joue aux salons Pape avec Franz Liszt, qui commence sa brillante carrière. Bertini venait de transcrire pour piano la symphonie en la majeur de
Beethoven en l’arrangeant pour huit mains. Bertini, Liszt, Sowinski et Schunke jouèrent ensemble la transcription.

Le mois suivant, il joue avec son ami Fontaine au violon un concert des œuvres de son ami Ferdinand Sor. Bertini devient donc un concertiste à la mode. Il se produit non seulement à Paris mais aussi en province. Par exemple, le 10 mars 1833, il donne avec son ami le violoncelliste Franc-homme une matinée musicale dans les salons Pleyel. Au programme, il met un nouveau sextuor, son deuxième :

C’est avec plaisir que nous parlons d’artistes du mérite de MM. Bertini et Franchomme, parce que chaque occasion qui s’offre à nous de les nommer en est une de leur donner les éloges auxquels ils ont tant de droits. L’un, fort de sa conscience et de son amour pour l’art, a su résister à l’envahissement du mauvais goût, et, conservant au piano sa destination primitive, en a fait l’esclave du compositeur et non pas celui de l’exécutant. L’autre, au sortir des bancs d’école, s’est placé au-dessus des plus habiles violoncellistes. C’est, le répéterons-nous, un vif contentement pour nous de trouver de vrais artistes sur notre chemin, habitués que nous sommes à heurter tant de médiocrités.

Un nouveau sextuor de M. Bertini a ouvert cette séance intéressante. Ce morceau est sous tous les rapports digne d’être placé sur la ligne des œuvres du
même genre et du même auteur pour lesquels nous avons exprimé si souvent notre estime. La partie de piano n’est pas rendue importante aux dépens des
autres instruments ; défaut qu’évitent à grand peine les pianistes qui composent de la musique d’ensemble. Chaque voix, dans le chœur instrumental, a son rôle qu’elle conserve suivant son importance, sans essayer d’écraser les autres voix. Le second et le troisième morceau du sextuor nous ont semblé surtout remarquables entre les autres. La mélodie en est élégante et pure ; la disposition originale entre les différentes parties décèle une main habile. Ce morceau est un des mieux qu’ait écrits M. Bertini.

M. Franchomme a exécuté un morceau composé sur un thème du Pirate et un duo pour piano et violoncelle avec M. Bertini. Toutes les qualités qui constituent un habile violoncelliste se trouvaient réunies chez M. Franchomme : volume et justesse du son, brillant de l’archet, manière de phraser large et expressive. Enfin, nous l’avons dit, presque encore élève, ce jeune artiste s’est placé par son talent à la tête des violoncellistes français.
L’un des derniers quintettes de M. Onslow a été exécuté à cette matinée.

A Paris, le monde de l’exécution pianistique de cette époque est dominé par des virtuoses du piano tels que Kalkbrenner et Thalberg ; d’autre part, on découvre de
plus en plus Liszt et Chopin. Aussi, il a fallu beaucoup de temps à Bertini pour être connu et apprécié à sa juste valeur. Ses contemporains estimaient que le jeu de
Bertini, sans être sévèrement classique, avait « de la gravité et de la largeur ». Il fut classé comme un virtuose de l’école de Hummel sachant allier, comme lui, la
sobriété et l’élégance :

Comme virtuose, il s’est placé au rang des premiers artistes en son genre. Son talent d’exécution appartient plutôt à l’école mixte dont Hummel est le maître
qu’à l’école actuelle. Il joue avec sagesse et avec largeur, sans renoncer toutefois au brillant qui est dans la nature de l’instrument.

Dans un article publié deux mois après sa mort, Marmontel décrivit la manière de jouer de Bertini :

Son jeu tirait de Clémenti par la régularité et la clarté dans les traits rapides, mais la qualité du son, la manière de phraser et de faire chanter l’instrument participaient de l’école de Hummel et de Moschelès. Moins virtuose que Kalkbrenner et Henri Herz, Bertini avait pourtant un ensemble de procédés, une exécution toute personnelle, d’une rare valeur et d’un excellent modèle.

Il est fort probable que Berlioz et Bertini se connaissaient. Mais l’auteur de L’Enfance du Christ ne le mentionne ni dans ses Mémoires ni dans les lettres qu’il
écrivait. Il en existe toutefois une que Berlioz écrivit à Bertini vers 1830. Il désirait aller le voir avec son ami M. Richard, hommes de lettres, traducteur des Contes
d’Hoffmann et excellent musicien. Dans cette lettre, Berlioz écrivait qu’il était lui-même un grand admirateur du génie de Bertini et que sa musique « lui fait battre le
cœur énergiquement ». Il ajoutait de plus :

Je ne connais encore que vos études et votre sextuor, mais quand j’y pense et que je vois tant de misérables barbouilleurs de papier et marteleurs de piano avoir des réputations … que je voudrais pouvoir les réunir en un seul homme afin de les stigmatiser comme ils le méritent …

Egalement, le critique musical qu’était Berlioz devait écrire un article sur la Méthode pour piano dans le Journal des Débats du 9 juillet 1843 :

Nous devons signaler maintenant, parmi les ouvrages théoriques les plus utiles à l’étude du piano, la méthode de H. Bertini. Les professeurs à qui cette
méthode est dédiée ont su reconnaître son incontestable supériorité et l’ont adoptée dès son apparition ; elle se répand de plus en plus, et bientôt elle sera
d’un usage général, car nulle autre n’est conçue sur un plan aussi rationnel. En outre, prenant l’élève à son début et le menant jusqu’aux grandes difficultés, elle n’exige aucun autre ouvrage auxiliaire, guide-mains, dactylion, etc. Elle est complète à tous égards.

H. Bertini vient en outre de publier cinquante études mélodiques fort remarquables et la collection des préludes et fugues de Sébastien Bach, arrangés à
quatre mains. Ces chefs-d’œuvre classiques deviennent ainsi accessibles aux pianistes d’une force ordinaire, qui ne pouvaient jusqu’à présent envisager sans effroi les difficultés innombrables présentées par cette musique dans la forme primitive qu’elle reçut de l’auteur.

Vers 1848, un changement apparaît nettement chez Bertini. Est-ce le décès de sa seconde femme qui en est la cause ? Est-ce le fait qu’il ne s’est pas imposé comme
Chopin ou Liszt ? Toujours est-il que cette année-là, il publie son dernier sextuor qu’il a dédié à Berlioz. C’est l’opus 173. Il est suivi par une fantaisie sur un opéra
de Rossini. Ce sera la dernière composition. Il se consacre désormais à achever l’ensemble de sa collection d’études, c’est-à-dire cinq livres de vingt-cinq études qui
seront publiés finalisant ainsi tous les degrés nécessaire au pianiste. Il décide aussi de quitter Paris et de se retirer dans le Dauphiné. Il suit en cela la même démarche
que Rossini et se fait volontairement oublier. On expliqua « qu’il n’aimait pas le monde ». Ses idées s’étaient également portées vers la religion. Il s’établit à Grenoble
puis dans une petite ville voisine, Meylan. Dès lors, il ne joua plus en public et ce n’est qu’à de très rares intervalles qu’il donnait quelques morceaux de piano à ses
admirateurs. Il ne composa pratiquement plus hormis une série d’esquisses musicales, quelques chants et quelques messes. A partir de 1860, on ne trouve plus
aucune mention d’une activité musicale.

Dans ses dernières années, Bertini aimait à faire de fréquentes visites à la Grande Chartreuse. Il y improvisait à l’orgue des mélodies inspirées de ses sentiments
religieux. Il restera à Meylan, vieillissant dans le calme et la sérénité. Il mourut dans sa propriété, pieusement et entouré de sa famille, le 30 septembre 1876.
Bertini fut surtout un compositeur. On lui doit un grand nombre d’œuvres et ses numéros d’opus arrivent au numéro 180. On y trouve vingt livres d’études contenant
quelque cinq cents morceaux, des trios pour piano, violon et violoncelle, des sérénades en quatuor, des sextuors, des fantaisies, des rondeaux, un nonetto pour piano et instruments à vent, des solos de concours, des nocturnes, des préludes, des variations sur des thèmes originaux, plusieurs symphonies, deux messes et des
morceaux de musique religieuse, les préludes et fugues de J. S. Bach arrangés à quatre mains.

Il a composé des musiques vocales :

Le jaloux dupé. Opéra comique en 1 acte

No  1. L’Ame. Mélodie
No  2. L’Orage. Mélodie
No  3. Ballade
No  4. Paysage. Elégie
No  5. Marie. Mélodie

Des Études pour piano

  • La Gymnastique des doigts. Préparation à l’étude du piano
  • La Semaine du Pianiste. Études journalières de la gamme dans tous les tons majeurs et mineurs
  • Études pour le piano forte en 24 exercices
  • Exercices en doubles notes
  • Exercices en octaves, exercices en accord
  • Premières leçons doigtées et arrangées pour les petites mains
  • Cinquante Leçons progressives, faisant suite aux précédentes
  • Douze Études spéciales
Pièces diverses pour le piano
  • La Romanesca
  • Scherzo en do majeur pour piano
  • Storielle amorosa pour piano

Duos pour piano et violon par Bertini et Antoine Fontaine

  • 1er livre. L’Amitié, grand Duo pour piano et violon
  • 2e livre. Les saisons, Duo brillant pour piano, violon ou violoncelle
  • 3e livre. Fantaisie et variations brillantes sur un air suisse pour piano et violon concertantes
  • 4e livre. Fantaisie concertante sur Robin des Bois pour piano et violon
  • 5e livre. L’automne. Grand duo concertant pour piano et violon
  • 6e livre. La Conversation. Duo concertant pour piano et violon
  • 7e livre. Duetto pour piano et violon
  • 8e livre. Serenata pour piano et violon
  • 9e livre. Notturno pour piano et violon
  • Duo pour piano et violoncelle par Bertini et Auguste Franchomme
  • Thème varié pour piano et violoncelle
  • Duo pour piano et flûte par Bertini et Joseph Guillou
  • Fantaisie pour piano et flûte

Méthodes de piano

  • Méthode pratique pour le piano forte rédigée d’après le mode d’enseignement indiqué par J. Jacotet et composée de morceaux choisis.
  • Méthode élémentaire et facile de piano.
  • Méthode complète et progressive de piano.

On peut trouver sur internet des partitions gratuites  et écouter : https://www.free-scores.com/partitions_gratuites_henri-bertini.htm

ou payantes : Etudes Pour Piano Volume 1 Opus 29

En particulier les 48 Studies, Op. 29 & 32 chez Di-Azerro 

On peut acheter un CD

Henri Bertini et sa musique de chambre en dents de scie

Et en écouter des extraits :

Nonette pour piano, instruments à vent [5] et cordes [3], op.107 en ré majeur partie I

Op.137

Etude in C Minor, Op. 29, No. 7

Une jolie étude en fa dièse mineur op.29 n.11